Incertitudes
Lorsqu’on prépare une expatriation comme ça, on pense avant tout aux côtés positifs de l’aventure. Oui, parce que si on devait focaliser sur les inconvénients et les peurs liées à notre projet, je crois qu’on ne ferait jamais rien 😉
Je pourrais même dire que la plupart du temps, lorsqu’on est occupés à suivre les procédures diverses ou à rassembler les papiers pour le dossier, on ne pense même pas du tout : on se projette de jalon en jalon, on fait ce qu’il y a à faire, et on avance dans les démarches.
Sauf que…
Maintenant, nous sommes arrivés au bout (ou presque) de la procédure administrative. L’issue de notre projet ne dépend plus que de nous et de notre faculté à trouver un emploi notamment.
Et donc, comme la paperasse m’occupe moins, je pense davantage, et je me pose plein de questions, je doute… enfin, pas tout le temps, mais parfois ça viens et ça me tracasse…
- La famille : c’est le sujet qui est en tête de mes préoccupations. Même si de nos jours on a des moyens technologiques qui permettent d’échanger plus facilement qu’avant, ma famille va me manquer. Et puis ça me tracasse que les enfants voient moins souvent leurs grands-parents, cousins, tontons et tatas et vice versa. C’est pas comme si il y avait autant de vacances là-bas qu’ici… et puis ils sont trop petits pour songer à les envoyer seuls en France (et puis de toutes façons, je ne me sens pas prête à les savoir à 6000km de moi). Bref, je pense beaucoup à tout ça et je culpabilise.
- Les enfants : je pense que c’est l’argument qui vient en deuxième position. Buzz se plaît énormément à l’école, il a 3 super copains et il se sent bien. Woody se fait une joie d’aller aussi à l’école à partir de septembre ; il adore emmener son frère devant sa classe le matin. Aux US, l’école n’est qu’à partir de 5 ans, et je ne sais pas du tout si j’arriverai à leur trouver une place en pre-school là-bas (pour l’instant je ne maîtrise pas le sujet, mais ça semble assez difficile) et puis tout va changer : les copains, les lieux, la langue… Bien que je sois persuadée que les petits seront parfaitement intégrés dans notre nouvelle vie bien avant leurs parents, ça me gène de leur faire vivre un tel chamboulement
- mon emploi : en ce moment, j’ai un boulot que j’adore, le genre de poste que je cherchais à tâtons depuis plusieurs années. Le sujet me passionne, j’apprends énormément de choses et accessoirement mes collègues sont adorables. Je sais bien qu’une ambiance professionnelle peut changer avec pas grand chose, qu’il suffit d’une réorganisation, d’un chef qui change, ou de n’importe quoi d’autre et que rien n’est acquis. Je sais aussi qu’il est tout à fait possible que je retrouve quelque chose d’équivalent aux US. Malgré tout, l’idée de démissionner d’un poste qui me plaît pour me lancer dans l’inconnu me fait flipper.
Et puis à tout ça viennent s’ajouter les questions liées à l’organisation : qui part quand, comment, où ?
- C’est moins risqué de rester ici tant qu’on n’a pas d’emploi là-bas MAIS c’est plus facile de trouver un emploi sur place
- C’est peut-être pas mal que Mari parte le premier pour chercher un job pendant que je reste ici à jongler entre mon boulot et les enfants MAIS ça va être difficile
- Il y a plus d’emploi dans notre secteur à New York MAIS il fait plus beau en Californie (bon, ce point là est moins stressant que les deux premiers 😉 )
- Ce serait plus simple de se dire qu’on déménage quoiqu’il arrive fin juillet MAIS ça met la pression
- Faut-il vendre la voiture avant de partir ?
- Est-ce qu’on va déménager toutes nos affaires ?
On verra bien… 🙂