Poison Ivy dans le jardin
Mi-juin, alors que l’année scolaire venait de se terminer, les enfants ont passé une semaine à la maison avant que n’ouvre le centre de loisirs. Ils ont pu mettre à profit leur temps libre pour lire, se reposer, jouer dehors… et faire du jardinage. Buzz en particulier était ravi d’enlever les mauvaises herbes et le lierre. Il y a donc passé plusieurs jours de suite.
À la fin de cette semaine de désherbage, en partant pour le premier jour de centre aéré, je remarque une petite tâche noire sur son bras. Rien de bien méchant à première vue. Buzz a notamment arraché des pissenlits qui sont connus pour noircir la peau en surface, donc nous avons supposé qu’ils en étaient la cause.
Deux jours plus tard, mercredi après-midi, Mari récupère les enfants au camp et constate que les tâches noires semblent s’élargir et que des sortes de pustules se sont formées sur les mains.
Je commence à trouver que ça ressemble étonnamment à une réaction au poison ivy (autrement dit Sumac vénéneux en français – à ne pas confondre avec le Poison Sumac qui se traduit par Sumac à vernis, celà dit c’est une vraie cochonnerie aussi).
Cependant, j’ai toujours pensé que le Poison Ivy ne se trouvait qu’en forêt, donc j’étais bien loin d’imaginer que nous puissions en avoir dans le jardin.
Mari et les enfants filent chez le médecin pour avoir son avis, pendant que je suis au travail en train de commencer sérieusement à m’inquiéter, pour avoir lu des histoires assez terribles sur le sujet quelques années plus tôt. D’ailleurs, saviez-vous que Stephen King lui-même a rencontré cette plante lorsqu’il était petit ? Il avait utilisé les premières feuilles à portée de main pour s’essuyer les fesses après avoir fait ses besoins dans la nature.
Le médecin nous prescrit de la cortisone, et beaucoup de patience. Heureusement, Buzz n’est pas incommodé par ces boutons. Je me dis qu’il a de la chance car normalement la démangeaison est épouvantable et il ne faut surtout pas gratter.
En rentrant le soir, je fais le tour du jardin avec des photos de poison ivy à la main pour voir si je trouve quelque chose de similaire. Ça n’a pas loupé : sur la moitié de la longueur de la clôture nous séparant de nos voisins de gauche se trouvent de magnifiques branchages de Poison Ivy (tout pousse chez eux, et les feuilles nous envahissent à travers le grillage).
Ça semble inoffensif, n’est-ce pas ?
Avant de vous raconter la suite, je vous explique un peu les particularités de cette plante.
Petit topo sur le Poison Ivy
Le reconnaître
Le poison ivy est une plante qui pousse principalement en Amérique du Nord.
Ses feuilles sont toujours par trois, selon la citation visiblement connue ici : Leaves of three, let it be (= Feuilles par trois, n’y touche pas), avec une nervure centrale plus longue que le reste de la feuille, et un bord lisse
Je vous invite à parcourir la page officielle du Poison Ivy pour en savoir plus sur les différents types.
Son poison
Le poison, appelé l’urushiol, est présent sur l’intégralité de la plante : feuilles, tige, sève, racines. Il est présent quelque soit la saison et est particulièrement tenace. Si la plante meurt, le poison reste actif malgré tout dessus pendant des années. Il faut donc prendre de très grandes précaution pour enlever la plante.
Par ailleurs, l’urushiol se propage assez facilement soit par contact direct, soit indirect (par exemple: on touche la plante et puis on va toucher quelqu’un d’autre avant de se laver les mains). Ce poison peut rester actif jusqu’à 5 ans sur de nombreuses surfaces que la plante aurait touchées.
Enfin, la perfidité du poison ivy réside dans le fait que les premières conséquences (du moins sur l’homme) mettent plus d’un jour à apparaître, souvent deux ou trois, et parfois jusqu’à parfois deux semaines plus tard !! Ça se manifeste le plus souvent sous forme de sortes de pustules assorties d’une démangeaison épouvantable, pendant une bonne semaine, parfois plus.
S’en débarasser
C’est une plante très résistante pour laquelle les techniques habituelles de désherbage ne fonctionnent pas. Par ailleurs, c’est assez risqué de l’arracher à la main, même avec des gants.
La chose la plus importante à retenir est qu’il ne faut SURTOUT PAS brûler cette plante car l’urushiol se répand alors dans l’air et son inhalation est mortelle !
C’est horrible
Maintenant que vous en savez autant que moi sur le Poison Ivy, vous allez imaginer aisément la suite : après avoir touché la plante à pleines mains (et jambes), Buzz s’est touché les joues, le front, les paupières, le ventre…
Vendredi en fin d’après-midi, les cloques sur les mains ont commencé à le gratter terriblement, de nouvelles ont poussé sur les jambes. Buzz n’a pas dormi de la nuit tellement la douleur était forte, malgré la pommade que je lui ai appliquée.
Samedi matin, après avoir constaté qu’il avait visiblement fait pipi aussi après avoir touché la plante, j’ai décidé de l’emmener aux urgences. Je ne vais pas vous faire un dessin, mais ce n’est pas beau à voir !
Le médecin a décidé d’augmenter la dose de cortisone, et m’a dit qu’on ne pouvait pas faire grand chose d’autre à part attendre.
Dimanche, ça va un peu mieux sur le visage, c’est pire à d’autres endroits, parce qu’il a du mal à se retenir de se gratter. Et puis Woody vient de me signaler que des cloques commencent à pousser sur ses bras et sur ses jambes. Il n’avait presque rien ce matin et il en a un certain nombre ce soir, même si ce n’est rien comparé à Buzz. Affaire à suivre…
Mince, les pauvres. Comment vont-ils aujourd’hui ? Tu as eu d’autres renseignements pour te debarasser de la plante?
Là ils dorment toujours (ce qui est déjà bon signe). Nous avons acheté un produit spécial à appliquer sur les feuilles. C’est sensé être efficace en 3j et nous l’avons mis hier. Je croise les doigts !
Cette plante semble inoffensive mais fait de sacrés dégâts ! J’espère que tes enfants vont mieux.
encore des boutons partout mais ca va mieux
et beh ! jamais entendu mais bon courage à Buzz alors !!!
merci 🙂