3/07/16

On a testé pour vous : Le Poison Ivy

Poison Ivy dans le jardin

Mi-juin, alors que l’année scolaire venait de se terminer, les enfants ont passé une semaine à la maison avant que n’ouvre le centre de loisirs. Ils ont pu mettre à profit leur temps libre pour lire, se reposer, jouer dehors… et faire du jardinage. Buzz en particulier était ravi d’enlever les mauvaises herbes et le lierre. Il y a donc passé plusieurs jours de suite.

À la fin de cette semaine de désherbage, en partant pour le premier jour de centre aéré, je remarque une petite tâche noire sur son bras. Rien de bien méchant à première vue. Buzz a notamment arraché des pissenlits qui sont connus pour noircir la peau en surface, donc nous avons supposé qu’ils en étaient la cause.

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Lundi 27 juin

Deux jours plus tard, mercredi après-midi, Mari récupère les enfants au camp et constate que les tâches noires semblent s’élargir et que des sortes de pustules se sont formées sur les mains.

mercredi

Mercredi 29 juin

Je commence à trouver que ça ressemble étonnamment à une réaction au poison ivy (autrement dit Sumac vénéneux en français – à ne pas confondre avec le Poison Sumac qui se traduit par Sumac à vernis, celà dit c’est une vraie cochonnerie aussi).

Cependant, j’ai toujours pensé que le Poison Ivy ne se trouvait qu’en forêt, donc j’étais bien loin d’imaginer que nous puissions en avoir dans le jardin.

Mari et les enfants filent chez le médecin pour avoir son avis, pendant que je suis au travail en train de commencer sérieusement à m’inquiéter, pour avoir lu des histoires assez terribles sur le sujet quelques années plus tôt. D’ailleurs, saviez-vous que Stephen King lui-même a rencontré cette plante lorsqu’il était petit ? Il avait utilisé les premières feuilles à portée de main pour s’essuyer les fesses après avoir fait ses besoins dans la nature.

Le médecin nous prescrit de la cortisone, et beaucoup de patience. Heureusement, Buzz n’est pas incommodé par ces boutons. Je me dis qu’il a de la chance car normalement la démangeaison est épouvantable et il ne faut surtout pas gratter.

En rentrant le soir, je fais le tour du jardin avec des photos de poison ivy à la main pour voir si je trouve quelque chose de similaire. Ça n’a pas loupé : sur la moitié de la longueur de la clôture nous séparant de nos voisins de gauche se trouvent de magnifiques branchages de Poison Ivy (tout pousse chez eux, et les feuilles nous envahissent à travers le grillage).

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Poison Ivy

Ça semble inoffensif, n’est-ce pas ?

Avant de vous raconter la suite, je vous explique un peu les particularités de cette plante.

Petit topo sur le Poison Ivy

Le reconnaître

Le poison ivy est une plante qui pousse principalement en Amérique du Nord.

Ses feuilles sont toujours par trois, selon la citation visiblement connue ici : Leaves of three, let it be (= Feuilles par trois, n’y touche pas), avec une nervure centrale plus longue que le reste de la feuille, et un bord lisse

Je vous invite à parcourir la page officielle du Poison Ivy pour en savoir plus sur les différents types.

Son poison

Le poison, appelé l’urushiol, est présent sur l’intégralité de la plante : feuilles, tige, sève, racines. Il est présent quelque soit la saison et est particulièrement tenace. Si la plante meurt, le poison reste actif malgré tout dessus pendant des années. Il faut donc prendre de très grandes précaution pour enlever la plante.

Par ailleurs, l’urushiol se propage assez facilement soit par contact direct, soit indirect (par exemple: on touche la plante et puis on va toucher quelqu’un d’autre avant de se laver les mains). Ce poison peut rester actif jusqu’à 5 ans sur de nombreuses surfaces que la plante aurait touchées.

Enfin, la perfidité du poison ivy réside dans le fait que les premières conséquences (du moins sur l’homme) mettent plus d’un jour à apparaître, souvent deux ou trois, et parfois jusqu’à parfois deux semaines plus tard !! Ça se manifeste le plus souvent sous forme de sortes de pustules assorties d’une démangeaison épouvantable, pendant une bonne semaine, parfois plus.

S’en débarasser

C’est une plante très résistante pour laquelle les techniques habituelles de désherbage ne fonctionnent pas. Par ailleurs, c’est assez risqué de l’arracher à la main, même avec des gants.

La chose la plus importante à retenir est qu’il ne faut SURTOUT PAS brûler cette plante car l’urushiol se répand alors dans l’air et son inhalation est mortelle !

C’est horrible

Maintenant que vous en savez autant que moi sur le Poison Ivy, vous allez imaginer aisément la suite : après avoir touché la plante à pleines mains (et jambes), Buzz s’est touché les joues, le front, les paupières, le ventre…

Vendredi en fin d’après-midi, les cloques sur les mains ont commencé à le gratter terriblement, de nouvelles ont poussé sur les jambes. Buzz n’a pas dormi de la nuit tellement la douleur était forte, malgré la pommade que je lui ai appliquée.

Samedi matin, après avoir constaté qu’il avait visiblement fait pipi aussi après avoir touché la plante, j’ai décidé de l’emmener aux urgences. Je ne vais pas vous faire un dessin, mais ce n’est pas beau à voir !

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Samedi 2 juillet

Le médecin a décidé d’augmenter la dose de cortisone, et m’a dit qu’on ne pouvait pas faire grand chose d’autre à part attendre.

Dimanche, ça va un peu mieux sur le visage, c’est pire à d’autres endroits, parce qu’il a du mal à se retenir de se gratter. Et puis Woody vient de me signaler que des cloques commencent à pousser sur ses bras et sur ses jambes. Il n’avait presque rien ce matin et il en a un certain nombre ce soir, même si ce n’est rien comparé à Buzz. Affaire à suivre…

 

16/06/14

Twenty pounds

Falling fresh vegetables. Healthy salad
Cela fait de nombreuses années que j’avais envie de perdre du poids. Enfin… envie, mais pas au point de me restreindre dans mes habitudes alimentaires, ni au point de me mettre au sport…

Je ne peux même pas dire que c’est à cause de mes grossesses que j’ai pris du poids. En effet, déjà avant d’être enceinte de Buzz, j’avais quelques kilos en trop. Cependant, grâce aux nausées puis aux régimes cumulés pour la toxoplasmose et le diabète gestationnel, j’ai réussi à perdre du poids pendant la grossesse… que j’ai repris avec sa naissance en compensant mes 9 mois de frustrations. Pareil pour Woody, en pire. Bref, l’an dernier au moment du déménagement je pesais plus lourd qu’à la veille de mon dernier accouchement. L’été dernier, un de mes grands-oncles m’avait même dit avec insistance : « Ah, j’me rapp’lais pas qu’t’était aussi large, j’te voyais plus fine » (merci, merci…).

Ayant eu envie de profiter du changement de cadre de vie pour me prendre en main, je me suis dit pendant 6 mois : « demain je commence mon régime ». Étonnement (ou pas), cette technique n’a pas fonctionné (bon, ça n’a pas empiré non plus ; n’allez pas croire que je me suis goinfrée de beurre de cacahouètes et de bacon).

Et puis, au mois de janvier, j’ai vu des affiches sur mon lieu de travail, pour nous informer qu’un groupe Weight Watchers allait se mettre en place dans l’immeuble, une fois par semaine le midi, de début février à début juin. Là, je me suis dit que ça pouvait être non seulement une opportunité de me motiver enfin à perdre du poids, mais aussi l’occasion de rencontrer du monde et de papoter (parce que rappelons que mes collègues ne disent pas un mot de la journée).

Je me suis donc inscrite. Au début, je n’osais pas parler, un peu parce que je ne comprenais pas complètement les conversations, un peu parce que je ne savais pas quoi dire, ni comment le dire. Et puis, petit à petit j’ai commencé à avoir plus d’aisance pour raconter tout et n’importe quoi devant tout le monde pour expliquer quel a été mon secret pour perdre 2 lbs dans la semaine, en essayant de ne pas répondre la même chose toutes les semaines.

Bref, je suis contente de moi parce que j’ai réussi à perdre 20 livres, soit environ 9kg (d’ailleurs, au passage, je trouve ça vraiment plus motivant de compter en livres qu’en kilogrammes, parce qu’on les perd beaucoup plus vite. C’est bête, mais c’est vrai) et j’ai fait de sacrés progrès en anglais (et c’est pas grâce à mes collègues, vous l’aurez compris).

Finalement, j’ai bien fait de ne pas me débarrasser de mes fringues trop petites l’année dernière 🙂

23/03/14

La mauvaise surprise…

Medicine and money on scales. Isolated 3D image
Il y a quelques mois, alors que nous venions d’arriver, je vous ai parlé du système des mutuelles aux US, qui est un sacré casse-tête. Les grilles de remboursement ne sont pas toujours super claires et on ne sait pas vraiment ce qui va être couvert ou non.

Dans notre cas, c’est plutôt clair et nous avions lu que nous n’étions pas couvert pour la médecine préventive notamment (parce que nous avons décidé de ne pas prendre l’option). Au mois d’août dernier, nous avions emmené les enfants chez le pédiatre pour la visite obligatoire précédant la rentrée scolaire. Le cabinet acceptant le tiers payant avec notre mutuelle, nous n’avions absolument rien payé. Là j’étais plutôt contente 🙂

Il y a quelques semaines (c’est pas des rapides), nous recevons un courrier nous informant que la visite étant préventive, elle est à notre charge… Et ce n’est pas 40 € comme le pédiatre que nous avions l’habitude de voir en France. Je partage le détail avec vous pour vous faire rêver :

  • Visite préventive : bam ! $210 par enfant (ah ouais, quand même)
  • Test auditif : $45
  • Test visuel : remboursé (je ne comprends pas pourquoi ils remboursent le visuel et pas l’auditif, bref…)
  • Vaccin : $40
  • Prise de sang : $58
  • Truc que je sais pas ce que c’est : $58

Enfin bref, on en arrive à 800 dollars à devoir payer au cabinet pédiatrique. Ah ouais, quand même… Bon, au final, ça reste quand même largement moins cher que si nous avions pris l’option qui couvre ça, mais je ne m’attendais pas à cette petite surprise plusieurs mois après…

12/09/13

La mutuelle aux Etats-Unis

Pepe looking for documents

Parmi les différentes démarches liées à l’expatriation, je pense que trouver une bonne mutuelle est de loin ce qu’il y a de plus compliqué. Les formules proposées par les différentes compagnies d’assurance sont très difficilement comparables, avec des couvertures qui ne se ressemblent pas et des prix qui varient du simple au décuple !

Pourquoi souscrire à une mutuelle ?

Lorsqu’on voit les prix des mutuelles pour les États-Unis et qu’on est en bonne santé, on peut se poser la question de la nécessité de souscrire. Ce qu’il faut prendre en compte, ce n’est pas seulement la routine, mais surtout les évènements peu probables mais très sérieux qui peuvent survenir.

Il m’est arrivé plusieurs fois d’entendre des histoires de personnes à qui il est arrivé un accident (pas forcément grave), qui n’avaient pas souscrit de mutuelle et qui se sont retrouvées devoir plusieurs centaines de milliers d’euros pour rembourser les soins qu’elles ont reçu. Lorsqu’on lit de tels récits, on se dit qu’avec une mutuelle ça aurait été beaucoup moins douloureux.

Là où ça se complique, c’est pour le choix de la mutuelle. Tout d’abord, il faut choisir entre un contrat spécifique pour les expatriés et un contrat local.

Mutuelle d’expatrié

Si vous êtes encore en France, vous pouvez choisir une mutuelle d’expatrié, à condition de souscrire avant votre départ.

Les mutuelles d’expatriés (comme ASFE-expat ou April International) vous feront signer un contrat en France, avec un paiement en euro. Elles ont l’avantage d’avoir des grilles de remboursement assez claires, qui ressemblent à ce qu’on a l’habitude de voir en France.

Ensuite, elles sous-traitent à une mutuelle locale, qui vous permettra d’avoir une carte de tiers payant valable pour un large réseaux de professionnels de santé.

Adhésion (ou non) à la Caisse des Français de l’Étranger

Si vous passez par une mutuelle d’expatriés, vous allez pouvoir vous poser la question de l’adhésion ou non à la caisse des français de l’étranger (CFE). Si vous y adhérer, la CFE procédera au remboursement des soins sur une base corrélée à celle de la CPAM en France, et votre mutuelle prendra en charge la partie complémentaire (dans la limite des plafonds fixés).

Si vous choisissez de ne pas souscrire à la CFE, c’est la mutuelle qui prendra vos soins en charge dès le premier euro. Évidemment, dans ce cas-là, la mutuelle coûte plus cher…

Afin de comparer les 2 possibilités, il faut prendre en compte votre situation personnelle. Les tarifs de la CFE comme de la mutuelle varient en fonction de la composition familiale, de l’âge et de l’activité.

Personnellement, j’ai comparé les deux, par rapport à ma situation (2 adultes, 2 enfants) :

Asfe-expat, indice 60 pour une famille : 1422.50 € par trimestre pour les adhérents à la CFE
Asfe-expat, indice 60 pour une famille : 1838.50 € par trimestre sinon
Adhésion à la CFE : 582 € par trimestre

J’arrive à la conclusion que pour ma situation, la cotisation avec CFE me reviendrait à 1422.50 + 582 soit 2004.50 € par trimestre, et la cotisation sans CFE à 1838.50 €. Pour moi, la CFE n’a pas vraiment d’intérêt (attention, faites le calcul vous-même en fonction de votre situation, la conclusion peut être différente).

Par curiosité, j’ai regardé aussi les montants de remboursement. Par exemple, pour une visite chez un médecin généraliste, asfe-expat rembourse 140 € alors que la CFE ne rembourse que 16,10 €. Au prorata par rapport au prix payé pour l’assurance, je trouve que ça ne fait pas lourd.

Mutuelle locale

Si vous vivez déjà aux Etats-Unis, vous ne pourrez choisir qu’une mutuelle locale.

Dans ce cas, il faudra faire attention aux mots copay, deductible, co-insurance, et réussir à déchiffrer le plan details pour savoir ce qui est réellement couvert, avec quelle franchise et jusqu’à quel plafond…

Pour choisir une mutuelle locale, vous pouvez vous servir de ce comparateur et vous armer de patience pour tout décrypter.

Copay : c’est la franchise. Elle correspond au montant que vous devrez payer pour un soin avant que la mutuelle ne prenne en charge (en partie ou totallement) le reste.
Deductible : c’est le montant que vous allez devoir payer en soins chaque année avant que la mutuelle ne commence à prendre en charge (en partie ou totallement) vos dépenses de santé.
Co-insurance : indique le pourcentage pris en charge par la mutuelle
Et puis, attention à la période de carence qui peut aller jusqu’à 1 an pour certains domaines, même si vous étiez assuré ailleurs sans rupture entre les deux !

Quelques exemples

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Traduction : pour un rendez-vous avec votre médecin traitant, vous devrez payer 30 dollars de franchise avant d’être remboursé. Par ailleurs, il faudra que le médecin figure dans une liste faisant partie du réseau de la mutuelle
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Traduction :Si vous avez déjà dépensé plus de 5000 dollars en soins médicaux pour la famille cette année, et que vous voulez acheter un médicament prescrit par votre médecin, le générique vous coûtera 7 dollars et la marque vous sera remboursées à 50% (pour info, cette mutuelle dont j’ai copié un extrait, rembourse presque tout à 50% une fois que le deductible est atteint, et elle coûte quand même 750 dollars par mois !!)
separateur2Et puis, lisez bien toutes les petites lignes ! Je viens de trouver ceci dans la rubrique Exclusions and Limitations d’une assurance :

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ASFE vs. UHC

ASFE-expat sous-traite à United HealthCare. Je le sais parce que c’est la mutuelle que nous avons choisie. Histoire de voir ce que ça donne, j’ai voulu comparer les coûts et les remboursements entre la version asfe et la version locale. Voici quelques chiffres :

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Je crois que c’est clair, non ?
Par ailleurs, dans le contrat expat, il y a une protection juridique et responsabilité civile en prime…

Quelles options choisir ?

En général, les assurances santé ne couvrent ni les soins dentaires, ni l’optique, ni la grossesse/maternité. Pour être couvert aussi pour ces dépenses-là, il faudra soit prendre une option supplémentaire chez votre assureur, soit prendre l’option seule chez un autre assureur.

Sur le site dont je vous ai donné le lien précédemment, on peut faire son marché et choisir une assurance pour les soins généraux, une autre pour le dentaire, une autre pour l’optique, … De même que pour la mutuelle de base, vous pouvez comparer les différents tarifs et soins couverts.

D’après mes recherches, l’assurance dentaire varie entre 15 et 60 dollars par mois et vous ferez face à 6 à 12 mois de carence (aucun risque pour les assurances qu’on les prenne pour une rage de dents…). L’assurance optique varie de 6 à 15 dollars par mois et il y a du copay et du coinsurance partout ; pas sûr que ce soit intéressant…

Conclusion

Avant de choisir votre assurance santé, prenez le temps de réfléchir à vos besoins et comparez les différentes prestations qui vous correspondent. Le meilleur choix n’est pas forcément le même pour tous. Prenez le temps de faire vos simulations sur les différents sites de mutuelles et sur celui de la CFE. Bon courage !!

Edit, le 30 janvier 2015 : Voilà plus d’un an que j’ai écrit cet article, que vous venez peut-être d’avoir lu. Je tiens à ajouter que depuis les prix ont beaucoup augmenté et que ma conclusion n’est peut-être plus valable. Faites les comparaisons avant de choisir, et au pire vous changerez de mutuelle quelques mois après si vous vous rendez compte que votre choix initial n’était pas le meilleur. Bon courage !

19/08/13

Rendez-vous chez le pédiatre

K - Médecin

Nous avons reçu un e-mail de l’école des enfants, lundi 5 août, nous demandant de faire remplir avant le 31 août le Universal Child Health Record par le médecin traitant des enfants. Il nous faut donc un docteur avant la fin du mois !

Première étape : chercher un pédiatre

Nous devons trouver un professionnel couvert par notre mutuelle. Il y a un site internet pour ça : on peut saisir son adresse, le type de médecin/hôpital recherché et puis ajuster la recherche par spécialité (et c’est précis : par exemple pour la pédiatrie, il y a 16 spécialités différentes) , genre, langues parlées, la ville…

Une fois la recherche affinée, je peux trier les résultats par ordre alphabétique, distance ou notation (je crois qu’ils aiment bien mettre des notes ici ; je suis allée faire un tour hier sur un site de baby-sitters et elles étaient toutes notées aussi).

J’ai donc choisi un pédiatre bien noté, à moins d’un mile de la maison et qui sait parler anglais, espagnol et français. Je pense que c’est mieux comme ça car hier je discutais avec une maman qui me racontait que son fils n’était pas très en forme depuis son opération des adenoids et des tonsils. Là je ne savais pas trop comment réagir car je n’avais aucune idée de ce dont il s’agissait jusqu’à ce que je regarde dans le dictionnaire plus tard pour apprendre qu’il s’agissait des végétations et des amygdales. J’aimerais autant éviter de flipper pour rien le jour où mes enfants seront malades !

Deuxième étape : prendre un rendez-vous

J’appelle et je dis à la secrétaire que je souhaite prendre rendez-vous pour les 2 petits. Je ne comprends pas un mot de ce qu’elle me répond. Après lui avoir fait répéter 3 fois, j’ai choisi la solution de facilité pour moi : j’ai tendu le téléphone à Mari qui a galéré aussi, visiblement, pendant que j’étais en train de déprimer sur mon niveau de compréhension orale… Finalement, il s’avère qu’on ne peut pas prendre de rendez-vous car il faut d’abord se créer un compte sur leur site internet.

Je vais sur ledit site et je crée un compte. Ensuite, je vois qu’on peut faire une demande de rendez-vous en ligne ; c’est pratique ! 🙂 Quelques minutes après, la secrétaire m’appelle pour me dire qu’il faut remplir un questionnaire médical en ligne et envoyer le carnet de vaccination avant de pouvoir fixer un rendez-vous. La bonne nouvelle c’est que cette fois-ci j’ai réussi à comprendre ce qu’elle me racontait au téléphone. Comme quoi, il ne faut pas désespérer !

Je réponds donc au questionnaire pour chacun des enfants et j’envoie le tableau des vaccination que le médecin anglophone nous avait fait pour l’ambassade en mars. Je reçois un mail en réponse, nous informant qu’il faut compter 2 jours ouvrés pour qu’ils étudient mon dossier avant de procéder à la planification d’un rendez-vous.

Deux jours plus tard, la secrétaire nous appelle pour nous dire que la liste des vaccins de suffit pas et qu’ils aimeraient voir l’intégralité du dossier médical des enfants. Ça tombe bien : le lendemain j’ai un rendez-vous près du cabinet médical ; je leur réponds donc que je leur apporterai les carnets de santé.

Le lendemain, je me pointe au cabinet avec les deux carnets de santé et la fille me dit que non, ils ne veulent pas les prendre en mains propres : soit je les envoie au siège par la poste (et puis quoi encore ?), soit je scanne tout et j’envoie ça par mail (bon bah j’ai pas le choix…).

Je rentre donc à la maison et je m’amuse à scanner page par page l’intégralité des carnets de santé (heureusement que Mari a eu la bonne idée d’acheter une imprimante qui fait scanner) puis j’envoie le tout (assez sceptique malgré tout sur le fait qu’ils arrivent à comprendre une écriture de médecin dans une langue qui n’est pas la leur).

Je reçois à nouveau le mail qui me promet que j’aurai des nouvelles deux jours ouvrés plus tard, après étude de mon dossier.

Lundi 12 août : La secrétaire m’appelle et je ne comprends rien de ce qu’elle me baragouine. Après lui avoir demandé 3 fois de répéter, elle raccroche… Bon… Super… Je vais donc voir Mari : « Le cabinet médical a appelé et j’ai rien compris ; tu les rappelles ? 🙄  »

Mari a la chance de tomber sur un autre interlocuteur, compréhensible, qui lui dit qu’on nous a juste appelés pour nous dire que le dossier est bien reçu, qu’il va être étudié et qu’on nous rappellera plus tard.

Troisième étape : changement de plan

Nous sommes au playground, Woody s’amuse près d’un petit garçon et je commence à papoter avec sa maman, que j’avais déjà croisé une fois. Et puis, je lui raconte mon histoire de pédiatre qui commence à me prendre le chou. Elle me conseille d’aller voir celle qui s’occupe de son fils et me donne la carte de visite du cabinet en question.

Je commence par vérifier que ce cabinet est couvert par notre assurance, et je vois au passage que la pédiatre parle anglais, russe, polonais, espagnol et arabe (rien que ça… waouh !). J’appelle, et je constate avec plaisir que j’arrive à comprendre sans problème la secrétaire. Elle me demande juste le nom de mon assurance santé, les noms des enfants, leur date de naissance ET me donne un rendez-vous deux jours plus tard, lundi 19 à 10h !!!

Si j’avais su…

Quatrième étape : le rendez-vous

Lundi à 10h, nous allons au cabinet comme convenu (entre deux, l’autre cabinet m’a répondu pour me dire qu’ils sont d’accord de me donner un rendez-vous une semaine plus tard… je vais gentiment leur répondre que c’est trop tard). Nous sommes d’abord reçus par une infirmière qui mesure le poids, la taille (d’ailleurs, c’est rigolo, ils ont pris le poids en lbs mais la taille en cm), la tension, vérifie l’ouïe et la vue et pose quelques questions sur le background médical des enfants.

Ensuite arrive la pédiatre qui ausculte les enfants. Nous avons eu 3 surprises :

  • le calendrier vaccinal ici semble être différent de celui que nous suivons en France, et les enfants se sont retrouvés avec 2 vaccins chacun, dans la foulée
  • pour finir le check-up, ils ont eu le droit aussi à une prise de sang (et hop ! 3 piqûres à la suite ! Youhou !)
  • au moment de regarder le conduit auditif de Woody, la pédiatre me dit qu’elle voit quelque chose de bleu/vert à l’intérieur. Elle va chercher une pince avec laquelle elle essaye de retirer l’objet non identifié, mais il est enfoncé trop profondément. Elle part alors chercher un tuyau et une bassine et commence à lui laver l’oreille, espérant faire sortir la chose. Au troisième essai, une belle boule pelucheuse rouge et bleue (un bon 6mm de diamètre) est sortie de son oreille. Aucune idée de ce que c’est ; ça ressemble à des poils de couverture, mais on n’en a pas de cette couleur-là… ça doit faire un moment qu’il a ça dans l’oreille… (heureusement qu’elle a réussi, parce que je n’avais pas spécialement envie d’aller visiter l’hôpital…)

Et voilà, je suis bien contente d’avoir trouvé cette pédiatre, qui m’a l’air compétente et efficace. Maintenant, je vais pouvoir dire au premier cabinet médical qu’ils sont tordus et qu’on va se passer d’eux 😉