24/12/13

Demain c’est Noël !

Christmas Nativy Scene

Comme tous les ans, depuis le début de l’Avent, nous voyons des sapins de Noël partout. Nous avons nous-même décoré le nôtre au début du mois.

Comme tous les ans, les enfants ont préparé leur liste pour le Père Noël, assurant qu’ils ont été bien sages cette année.

Comme tous les ans, nous écoutons des chants de Noël pour nous mettre dans l’ambiance.

Comme tous les ans, nous avons croisé le Père Noël et les enfants lui ont fait un câlin.

Et pourtant, cette année, ce n’est pas pareil…

Il y a quelques semaines, c’est Buzz qui a commencé à me dire qu’il voulait rentrer en France parce que ses grands-parents lui manquent, qu’il veut jouer avec ses cousins et voir ses tatas et tontons. Tous les jours, il m’en a parlé, me demandant pourquoi on ne rentrait pas, et si lui, il pouvait prendre l’avion tout seul pour rentrer quand même.

Et puis, j’ai préparé les cartes de vœux pour souhaiter un joyeux Noël à notre famille et à nos amis, en pensant à chacun d’entre eux personnellement au fur et à mesure que j’avançais dans ma liste. C’est là que j’ai commencé à me sentir triste d’être si loin.

Demain c’est Noël, et je pense aux années précédentes où nous avions l’habitude d’être ensemble, dans cette atmosphère chaleureuse qui me manque cette année…

Petit coup de déprime au moment des fêtes, je m’y attendais… mais nous avons de la chance car nous nous sommes fait très rapidement de bons amis en arrivant ici.

Ce soir, nous allons passer cette veille de Noël avec 3 autres familles : nous serons 8 adultes, 6 enfants et nous préparons cette soirée depuis plusieurs semaines (on a même fait une réunion de préparation entre filles pour tout organiser ; ça ne rigole pas 😉 ).

Le midi de Noël, nous sommes invités chez d’autres amis, et je suis sûre que ça va être aussi très sympa, et puis on a réussi à trouver une belle bûche de Noël 🙂

Je vous souhaite à tous un bon réveillon, et une belle fête de Noël !

24/11/13

Bilan de ma semaine

Je tenais à vous faire un petit topo de ma première semaine au travail et à partager avec vous mes premières impressions (pour voir si ça se confirme ou pas par la suite).

Comme je vous ai déjà parlé de ma journée de lundi, je vais me concentrer sur les quatre jours suivants.

Mardi matin, j’arrive donc dans un autre bâtiment que la veille, à 10 minutes porte à porte de chez moi, et je rejoins Mandira dans le hall à 9h. Comme je n’ai pas encore mon badge, elle m’accompagne près de l’accueil pour demander une carte temporaire pour la journée et je dois passer mon sac aux rayons X. Ça rigole pas avec la sécurité ici !

Nous arrivons à l’étage et je la suis sur le plateau, principalement composé de bureaux à cloisons plus hautes que moi. On se croirait dans un labyrinthe… Elle m’amène devant l’un des cubicles et me dit que c’est mon bureau. Je constate qu’il y a de nombreux dossiers sur le bureau et que les tiroirs sont plein d’affaires personnelles (de l’argent, une tasse…). Je demande à ma chef si la personne qui était là avant va récupérer ses affaires. Elle me répond assez froidement : « il est parti hier. Il reviendra peut-être les chercher, tu peux les mettre ailleurs ». Bon, ça sent le mec qui s’est fait viré la veille sans prévenir. Bonjour l’ambiance de départ… 😐

bureau

Mandira me donne à nouveau de la doc à lire (pfff…) en attendant d’avoir mes codes de connexion puis elle me dit qu’il y a une réunion téléphonique avec je-sais-pas-qui sur le point de commencer. Elle me propose de me joindre à la conversation, juste pour écouter (ça tombe bien, je n’aurais pas sû quoi dire). J’écoute donc la réunion qui a duré 20 minutes et à laquelle je n’ai pas compris grand chose vu que j’ai entendu parler de mousquetaires et de nombrils (cela dit après avoir cherché le sens des notes que j’ai prises, il s’avère que mousquetaire est le nom d’une application. Par contre, pour le nombril, c’était pas ça du tout 😆 )

À part ces deux anecdotes, il y a quelque chose qui m’a particulièrement marquée, c’est la froideur de l’ambiance. Bon, déjà, j’ai vite compris qu’il n’y avait aucune pause de la journée, mes collègues enchainant 9h-18h sans interruption. J’ai trouvé ça difficile le premier jour, et puis ensuite j’étais prête psychologiquement donc finalement ça se fait bien. Par contre, ce que je trouve difficile, c’est que personne ne discute de la journée. Les rares conversations que j’entends de loin concernent le travail et les collègues sont très distants. Je ne sais pas si c’est spécifique à mon équipe, ou si c’est général ici, mais je trouve ça désagréable, un peu comme une impression d’être exclue, sauf qu’en fait c’est normal. Certainement une question d’habitude je suppose…
J’ai pourtant fait quelques tentatives, avec différents collègues (parce que déjà que je n’ai pas vraiment de travail à faire, mais ne parler à personne de la journée, ça me rend folle !) :
moi : « Bonjour Vindhya, comment ça va ?
Vindhya : ça va. Qu’est-ce que tu veux ?
euh… rien, je disais juste bonjour, hein…

autre essai : « Bonjour Vishala, comment ça va ?
Vishala : ça va.
Elle me regarde, d’un air interrogateur. Je la regarde d’un air pas à l’aise et puis je m’en vais en ayant eu l’impression d’être passée pour une demeurée. Je crois que je vais arrêter de dire bonjour aux gens sans raison…

Autre tentative, avec un truc intelligent à demander : « Dis-moi, Mandira, est-ce que tu pourrais m’expliquer un truc ?
Mandira : désolée, j’ai pas le temps, vas demander à Vindhya »

2 min plus tard : « Vindhya, tu as un instant ? J’ai une question
Vindhya : je suis occupée, tu devrais demander à Mandira »
euh… c’est elle qui m’envoie là…

Vendredi matin (c’est pas trop tôt), Mandira finit par me dire que je vais bosser sur le même projet que Krishna, et que je peux lui demander de me présenter ce qu’il fait. Sauf que Krishna, il travaille sur un autre site, ce qui va être super pratique. Je sais qu’il vient régulièrement dans mon bâtiment, mais Mandira n’est pas capable de me dire quand (pourtant c’est sa chef aussi), et que je peux lui demander directement. Je lui demande « il est au courant que je vais bosser avec lui ? » et elle me répond « non ». Bah ce serait peut-être bien de le prévenir avant que je lui tombe dessus…
J’attends que Mandira prévienne Krishna que je vais faire équipe avec lui, et puis je lui envoie un petit message :
« bonjour Krishna, comment vas-tu ?
– Merveilleusement bien. Pourquoi ?
mais pourquoi les gens se sentent agressés quand on leur demande comment ça va ici ?
– Je me demandais quel jour tu seras ici la semaine prochaine ?
– Lundi et mardi
– Ah, super 🙂
– non, j’ai des choses importantes à faire, je n’aurais pas le temps de te voir
et bam !

Bon, voilà, j’ai l’impression d’être entourée de psychopathes… et pour ne rien arranger, je galère pour avoir les accès aux répertoires partagés de l’équipe, personne ne veut m’aider. La communication avec le support est un véritable moment de solitude parce que je ne pige pas un mot de ce qu’ils me disent quand j’appelle…

J’étais bien contente d’arriver enfin au week-end vendredi soir, et ça me fait plaisir d’avoir un jour férié jeudi grâce à Thanksgiving 🙂

29/10/13

D’un entretien à l’autre…

Person Holding Hire Me Sign in Crowd
Toujours en plein dans ma recherche d’emploi, en ce moment, je passe beaucoup d’entretiens. Ce n’est pas toujours facile avec la barrière de la langue, mais je sens que je fais de nets progrès !

Bon, évidemment, ça dépend des fois ; par exemple il y a 10 jours j’en étais au troisième entretien pour un contrat de 18 mois dans une grande banque américaine et mon interlocuteur mâchait tellement ses mots que je ne pigeais rien… Autant que j’ose parfois demander aux gens de parler moins vite, autant là j’ai pas osé lui demander d’articuler. Ce qui n’aidait pas, c’est qu’il me posait des questions bien techniques sur les processus de calculs de certains risques financiers, étapes par étapes. Il y a 5 ans, j’aurais certainement répondu du tac au tac, mais là je n’étais pas à l’aise… Le fait que je ne comprenais pas ses questions n’aidait clairement pas non plus, et me déstabilisait trop pour que j’arrive à réfléchir à mes réponses. Bref, j’ai passé mon temps à dire « I don’t understand » et « I don’t know » pendant une demi-heure qui m’a paru être une éternité ! (Je ne comprends même pas pourquoi il a tenu à insister si longtemps sur le même sujet ; il aurait pu abréger mes souffrances en laissant tomber, non ?)

Bref, à part cet épisode qui m’a complètement déprimé pendant une semaine (en fait, jusqu’à ce que je passe un autre entretien ailleurs qui s’est super bien passé), je me sens progresser en anglais.

Quand je ne comprends pas, j’essaye de faire illusion. Parfois ça marche…
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…parfois non…
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Là où je vois une nette différence avec le début de mes recherches, c’est que maintenant je n’ai plus peur de décrocher le téléphone quand il sonne. Par ailleurs, le tout premier contact avec un recruteur est maintenant facile car ce sont toujours les mêmes questions qui reviennent (et quand on s’attend à entendre quelque chose de précis, on comprend beaucoup plus facilement !)

Avant c’était :
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Maintenant, ça va nettement mieux :
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Passée l’étape de ce premier contact pour lequel je me débrouille plutôt bien maintenant, arrive la partie la plus difficile qui consiste à convaincre le client ou le futur employeur potentiel que je suis la personne qui leur faut, et c’est là que je coince pour l’instant. Je m’en sors bien pour la partie présentation et pour répondre aux questions que j’ai préparées. Par contre, il y a parfois des questions bien techniques pour lesquelles j’aimerais simplement répondre par un schéma ou une formule, mais lorsque l’entretien est par téléphone (ce qui est souvent le cas), je m’emmêle les pinceaux pour expliquer ma réponse et je pense que je passe pour une grosse débile… Il va falloir que je m’entraîne encore pour surmonter ça (et prier pour que mon prochain entretien soit en face à face) !

1/08/13

Bien arrivés à New York !

NYC New York City Graphic MontageEt voilà une semaine maintenant que nous sommes arrivés, déjà… Voici un petit résumé des premiers jours.

Le voyage

Nous sommes arrivés jeudi dernier, 16 heures, à Newark. Le vol s’est vraiment bien passé et je vais même faire un peu de pub pour Delta airlines car j’ai eu la bonne surprise de constater que non seulement il y avait un menu enfants dans l’avion (avec des choses faciles à manger pour eux, contrairement à la dernière fois où c’était des lasagnes), mais en plus ils ont apporté le repas et puis le goûter des petits un bon quart d’heure avant celui des adultes ! Ça nous a permis de les faire manger tranquillement avant d’avoir notre plateau, ce qui a eu deux avantages certains : nous avons pu manger calmement pendant qu’ils regardaient leur dessin animé, et puis comme les enfants ont toujours envie d’aller aux toilettes quand la tablette est ouverte avec le plateau dessus, c’était beaucoup plus facile des les extraire de leur place avec nos tablettes à nous fermées ! 🙂

A part ça, les enfants ont été vraiment sages dans l’avion, enchaînant Cendrillon, Nemo, Cars et Le roi lion malgré les écouteurs qui ne tiennent pas vraiment dans les oreilles des petits…

Les contrôles ont été très vite, nous avons récupéré les valises en 5 minutes et nous sommes arrivés chez nous ! Une bonne douche, un repas rapide, les enfants couchés à 19h et nous trois quarts d’heure plus tard !

Premières difficultés

Je me sens un peu paumée ici et la fatigue n’arrange rien (entre les réveils à 3h du matin des premiers jours, les enfants épuisés donc épuisants et le peu de patience que j’ai au moment où il faudrait que j’en ai davantage…).

J’ai perdu mes repères, ça fait un peu bizarre… Je me sens en vacances sans vraiment y être, et pas trop chez moi non plus…

Par exemple, j’ai eu besoin de prendre le tramway. J’achète mon billet, je monte dans la rame et puis je cherche la machine pour composter mon billet. Je parcours le tram dans les deux sens mais je ne trouve rien… J’ai envie de poser la question à quelqu’un mais je réalise que je ne sais pas comment dire composter en anglais. Pendant que je réfléchis à comment je pourrais formuler ma question, j’aperçois justement un composteur sur le quai de la station suivante au moment où les portes se ferment. Je décide alors de sortir rapidement au prochain arrêt pour valider mon billet en espérant avoir le temps. Le tram s’arrête, je repère le composteur, me place devant la bonne porte et bondis vers la machine. J’essaye de glisser mon ticket dans la fente, mais ça ne rentre pas. J’essaye encore, toujours pas. Je tente l’autre côté et je n’arrive pas non plus à l’insérer. Le tram sonne, je regarde mon billet et découvre qu’en fait c’est bon, je l’ai horodaté 3 fois… :mrgreen: Je remonte vite dans le tram et les portes se referment.

L’autre difficulté que je rencontre, outre les habitudes de ce type à acquérir, c’est que je me sens un peu à la ramasse en anglais… J’ai eu l’occasion plusieurs fois de faire des courses, à chaque fois ou presque la caissière me fait la conversation quand j’arrive et je ne pige rien… J’alterne le « excuse me, I don’t understand » quand ça a l’air important, avec un sourire bête sinon… :mrgreen:

Premières rencontres

Samedi après-midi, nous sommes allés prendre le goûter à central park avec Justine et sa petite famille. C’était sympa et le temps était bien agréable ! On a pu discuter d’un peu de tout et je suis rentrée avec une liste de sites pour se faire livrer les courses chez soi 🙂

Lundi, nous avons croisé nos voisins de palier. Ils ont l’air gentils, et ont 2 enfants un peu plus âgés que les nôtres (à la louche, je dirais 7 et 9 ans). Nous n’avons pas eu le temps de discuter parce qu’on rentrait d’une bonne balade avec des enfants fatigués qui chouinaient et se laissaient tomber par terre…

Mardi, nous avons rencontré un couple franco-chinois avec un petit enfant qui vivent dans le même immeuble que nous. Nous avons profité de la sieste des enfants pour les inviter à prendre un verre chez nous, et nous avons bien discuté : boulot, enfants…

Les enfants

Ils se font bien à leur nouvelle vie. Voici quelques extraits :

Buzz, à propos du décalage horaire : « Quand ce sera le week-end ici, et bien ce sera la nuit en France »

Une nuit, réveillés à 3h, on entend les enfants parler dans leur chambre : « regarde, Buzz, on voit l’Empire State Building ». Ils étaient tous les 2 émerveillés devant leur fenêtre, rideaux ouverts 🙂

Quand on se promène, ils aiment bien dire « Hi ! » dès qu’on croise quelqu’un, et Woody fait même mieux en disant « Hi, Monsieur ! »

Hier, ils ont fait quelques petits bricolages au Children’s Museum Of Manhattan, et ils accostaient les gens dans la rue : « hé, regarde, Monsieur, mon bonhomme ! ». J’explique alors aux enfants qu’ici, il faut dire « look ! » au lieu de « regarde ! ». Quelques minutes plus tard, nous croisons d’autres personnes et les enfants tendent leurs créations en s’exclamant tous les 2 : « Mook ! Mook ! Mook ! ». J’ai été prise d’un de ces fous rire…

Conclusion de la semaine

Pleins de découvertes, des enfants contents et des parents épuisés. Je vous avoue avoir cherché si il n’y avait pas moyen de caser les petits un jour ou deux dans un centre aéré, mais je n’ai rien trouvé de satisfaisant (et puis, je crois malgré tout que j’aurais trop mauvaise conscience de faire ça…)

26/07/13

QWERTY

Mon mari m’a fait une surprise : un nouvel ordi, avec un clqvier qwerty> J’essaye de fqire l4effort de taper sur les bonnes lettres, mais comme j’ai l’habitude de taper relativement vite au clavier sans le regarder, je n’ai pas encore tous les r2flexes>

Pour l’instant, le pire c’est l’apostrophe (pour laquelle j’appuyais sur 4 qvqnt, et aui se trouve dorénavant à droite du clavier). Pour le point c’est pqs mal non plus ; je me retrouve avec des > à la place… De plus il va falloir conna[itre les rqccourcis pour les accents (pour mon î, au lieu de faire [i, je dois maintenant faire alt+i puis i). Et puis forcément, j’intervertis le a et le q> Quant 0 la rangée du haut avec les chiffres, ici ce sont les chiffres aui s’ecrivent par defaut et non les caractères spéciaux, ce qui donne des 4 à la place des ‘ et des 0 au lieu des à…

Volontqirement, je laisse mon texte tel auel, histoire que vous gal2riew à me lire autant que moi à écrire 😉

(ça me casse les pieds de devoir écrire moins vite/bien comme ça, mais autant que je m’entraîne maintenant plutôt que de commencer à bosser en galérant sur un clavier…)