16/11/13

De la paperasse…

Signing contract

Comme je vous le disais la semaine dernière, on m’a proposé un emploi que j’ai accepté. En attendant ma date de début, a priori pour lundi 18 novembre, je pensais que je pourrai me la couler douce, et bien même pas : je n’ai jamais vu autant de paperasse en si peu de temps !

Toute une liste de formulaires à remplir : I-9, W-4, IT-2104… entre les questions pour savoir si je suis poursuivie pour crime en ce moment et celles liées aux taxes auxquelles je n’ai rien compris…

Bref, je vous passe les détails parce que ce n’est pas très intéressant, mais tout ça pour dire que je me suis bien amusée cette semaine.

Une petite histoire au passage : la semaine dernière, alors que j’étais au téléphone avec Steven (mon recruteur), il m’a demandé mon legal name. Comme je ne savais pas trop si il parlait de mon nom de jeune fille, de mon nom marital (d’usage), ou de ce qui est écrit sur mon passeport et mes différents ID américains (à savoir les deux), je lui ai précisé mon birth name, mon spouse name, et je lui ai dit que j’avais les deux sur mes documents ici, comme ça il en fait ce qu’il veut.

Arrive le jour où j’ai rendez-vous avec lui pour signer le contrat. Il me fait remplir une tonne de documents, et semble soudainement perturbé. Il me demande : « mais ton prénom, c’est Caroline ? » bah oui, depuis le début j’ai pas changé… C’est quoi son problème ? et là il m’explique que j’avais répondu autre chose lorsqu’il me demandait mon legal name. Ah bon ? Il parlait du prénom ?? Du coup, il m’a enregistrée dans leurs bases avec mon nom de jeune fille comme prénom. C’est malin, tiens… et il n’a pas l’air très content en m’expliquant que ça va retarder ma date de début de quelques jours et qu’au lieu de commencer le 18, ce sera pour le 20 ou 21 parce qu’il doit refaire des démarches de je-sais-pas-quoi.

Le lendemain de la signature de contrat, j’ai rendez-vous pour me faire prendre les empreintes digitales. J’arrive à l’adresse indiquée et il se trouve que c’est un cordonnier-serrurier. Pas trop sûre d’être au bon endroit, je demande :
« -bonjour, j’ai un rendez-vous pour un fingerprint. C’est bien ici ?
-On vous a dit que c’était ici ?
-Euh… bah oui…
-Bon alors c’est ici !

Il se fout de moi là ?
Il m’emmène dans un autre endroit de sa boutique (qui n’inspire pas particulièrement confiance) et me prend chaque doigt un par un, pour enregistrer mes empreintes complètes. J’ai jamais vu ça : il ne s’est pas contenté du bout des doigts comme pour l’ambassade ou la douane, mais là il m’a pris tout le tour de mes phalanges ! Mais à quoi ça va leur servir ??
Bon, j’ai pas trop le choix, mais je suis sceptique…

Au moins, c’est fait, normalement c’est tout. Je sais que le recruteur doit terminer mon background check avant que je puisse commencer. Il s’agit de vérifier que j’ai bien les diplômes et expériences que je prétends avoir, et aussi que je n’ai pas un passé louche. En fait, je ne sais pas exactement ce qu’ils cherchent ni comment ils le font. Ils m’ont juste demandé la liste des entreprises dans lesquelles j’ai travaillé les 3 dernières années ainsi que le nom de mes managers en m’expliquant qu’ils ne les appelleraient de toutes façons pas car c’est en France.

Hier, je reçois un mail de mon recruteur qui me dit que c’est bon, je commence lundi (comme quoi, finalement, le problème de prénom-nom n’a pas eu trop de conséquences). Lundi, déjà ? Enfin, tout est relatif… ça fait quand même 4 mois que je ne bosse pas ! Au moins, j’ai fait le plein de vacances 😉

En ce samedi soir, je commence à ressentir un mélange d’excitation et de stress, sans trop savoir lequel des deux est le plus fort. J’adore démarrer un nouveau travail, découvrir de nouvelles personnes, de nouvelles méthodes… mais là je vais avoir un sacré challenge à relever avec l’anglais en plus… La suite au prochain épisode !

7/11/13

I got a job in New York!!!

youhou
Vendredi dernier, entre deux entretiens, un recruteur parmi d’autres, Steven, m’a envoyé un mail après avoir vu mon CV sur LinkedIn. Quelques échanges téléphoniques plus tard, il me parle d’une opportunité intéressante et me propose un entretien avec son client le lundi.

L’entretien

Le lundi, j’ai rendez-vous avec Steven avant l’entretien. Il me donne quelques conseils vite fait, me dit de demander Padma et me donne son numéro de téléphone juste au cas où.

J’arrive à l’accueil de l’entreprise où j’ai rendez-vous et ça commence bien : Padma n’est pas dans leur système. J’ai pas tout compris ce que me raconte le monsieur mais ils finissent par trouver quelqu’un (je sais pas qui) qui vient me chercher et m’emmène dans un bureau. Il me dit d’attendre là, que quelqu’un viendra.

Je me retrouve alors seule dans un bureau et j’attends. 5 minutes, 10 minutes, 15 minutes… M’ont-ils oubliée ? Est-ce que c’est bien la bonne personne que l’accueil a appelée ? En plus du stress de l’entretien, je commence à m’ennuyer sérieusement, et puis surtout je m’inquiète !

Finalement, je me décide à appeler Padma pour lui dire que je l’attends. Un homme décroche, je lui dis que j’ai un rendez-vous avec Padma. Il me répond un truc que je ne pige pas juste au moment où une jeune femme entre dans le bureau. Je dis alors à mon interlocuteur que finalement tout va bien, elle est arrivée, au revoir, et je raccroche rapidement.

L’entretien commence. Mon interlocutrice présente vite fait le poste, je me présente et puis elle me pose des questions, plein de questions. J’aurais envie de dire qu’elle m’a tout demandé. Elle a balayé les compétences mentionnées sur mon CV et m’a posé des questions sur absolument tout, que ce soient d’un point de vue technique, fonctionnel, méthodologique… tout y est passé mais je m’en suis bien sortie.

Au bout de 40 minutes, alors que je pensais en avoir terminé, elle me demande d’attendre pour l’entretien suivant. Deux minutes plus tard, c’est un homme qui entre dans la pièce et me dit « Hi! I’m Padma! » (oups, c’est celui à qui j’ai à moitié raccroché au nez en disant de Padma qu’ELLE venait d’arriver… 😳 ). D’emblée je ne suis franchement pas à l’aise, et puis il a un bon accent indien et je dois me concentrer encore plus pour le comprendre. Il me pose à nouveau plein de questions, plus axées sur des cas pratiques. En voici une :
– Vous travaillez avec un fournisseur et vous avez besoin de recevoir rapidement quelque chose, mais il ne vous le donne pas. Que faites-vous ?
– euh… bah je lui téléphone pour lui demander de me le donner ?
– il vous répond qu’il n’a pas le temps et qu’il fera ça la semaine prochaine
– euh… je le rappelle la semaine d’après ?
– Là, il est malade
– euh.. il est chiant ce fournisseur j’essaye de voir si quelqu’un d’autre peut me donner ce que je veux à sa place ?
– On vous dit que personne d’autre ne peut. Vous faites quoi là ?
– euh… bah euh…j’en parle à mon chef et/ou mes collègues pour trouver une solution ensemble ?
– Ok
(ouf! J’étais à court d’idées)

30 minutes plus tard, Padma conclut l’entretien en me disant « Je préfère vous prévenir : préparez-vous à de grosses différences culturelles ici par rapport à la France. Vous n’avez certainement jamais vu ça pendant vos 10 années d’expérience, mais les gens ici sont quand même plus dynamiques/vifs que les français. Ça va être vraiment dur pour vous pendant au moins deux mois ! »
– euh, ok, merci du conseil !

Là, quand je pense que c’est fini, Padma s’en va et me dit d’attendre la troisième personne pour la suite (hé ! Je vais en voir encore combien, là ?)

La troisième arrive donc et reste quand même 45 minutes. Encore des questions diverses et variées, et puis elle m’explique un peu plus en détails le genre de projets sur lesquels je pourrais être amenée à travailler. Et puis, enfin, ça se termine. Je suis lessivée (avec deux heures d’entretien ; qu’est-ce que ça va donner quand je vais bosser des journées entières…) !

Le résultat

Le lendemain, mardi, vers 18h30, Steven m’appelle. À ce moment, Buzz est sous la douche en train de hurler tout ce qu’il peut parce qu’il n’a pas envie de se laver maintenant, et j’étais en train de donner à manger à Woody (qui est parfaitement capable de manger tout seul, mais c’est tellement mieux quand c’est Maman…). Forcément, je décroche, c’est important :
Steven : bonsoir Caroline, je ne te dérange pas ?
Buzz : naaaaaaaaan, j’veux pas m’laver
Woody : Mamaaaaaaan, veux que tu me donnes à manger !
Moi : Non, pas du tout
Steven : le client que tu as rencontré hier aimerait que tu viennes travailler pour eux.
Buzz : naaaaaaaaan, rrrrrrrr, lâche-moi, Papa ! Naaaaaaaaaaaaaaaaaan !
Woody : Mamaaaaaaan ! Mamaaaaaaan ! Mamaaaaaaan !
Moi, me bouchant l’oreille droite et la gauche collée sur le téléphone : Ah, c’est génial !
Woody : Tu viens, Mamannnnnnnnnnnnnnn ? M’aiiiiider !!!
Buzz : maaaaaaaais j’veuuuuux paaaaaaaaaaaaaaaas, t’es pas gentiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiil
Steven, qui parle en même temps que Buzz et Woody : ಉಊಋ ಌಎಏಐಒಓ ಔಖಜಝಞಟ ಡಢಣಬಮಯ ೠೡ അആ ൽൺൿ (ouais, là avec les 3 en même temps, je ne comprends plus un mot de ce que me raconte Steven)
Moi : attends, Steven, j’ai pas compris un mot de ce que tu me racontes parce que mes gosses chouinent en même temps, je peux avoir la soirée pour réfléchir ? Je te rappelle demain !

Euphorie, frustration et doutes

Je suis toute excitée !! J’ai réussi à dégoter un job aux US, non mais j’en reviens pas, waouh !

À la base, je pensais me laisser une journée de réflexion, parce que j’attendais les réponses de deux autres entretiens que j’avais passés juste avant, mais finalement au bout de 30 minutes ma décision est prise : bien sûr que j’accepte (surtout que c’est à moins de 20 minutes de la maison) !

Je n’ai qu’une envie, c’est de téléphoner en France. Qu’est-ce que je suis frustrée de savoir qu’il est 1h du mat là-bas… Grrr… ce décalage horaire…

Passée l’excitation initiale, viennent les doutes. Et si je n’y arrive pas ? Si je ne pige rien pendant les réunions, comment je vais faire les compte-rendus ? Si je ne comprends pas mes interlocuteurs au téléphone, comment je vais m’en sortir ? Si je ne comprends pas mes collègues, comment est-ce que je vais être sûre qu’ils ne vont pas essayer de m’embrouiller ? Et si je me faisais virer au bout de 2 semaines parce que je suis à la ramasse ? Est-ce que je ne devrais pas plutôt attendre un mois avant d’annoncer la nouvelle au cas où ? Non, c’est pas possible, je suis déjà frustrée à l’idée de ne pas pouvoir crier ça sur les toits là, tout de suite, je ne vais quand même pas attendre !

Le lendemain, mercredi (hier), à peine rentrée à la maison après avoir déposé les enfants à l’école, j’ai téléphoné à Steven (au calme) pour lui dire que j’acceptais le poste. Maintenant, je le revois lundi prochain pour faire la paperasse et définir la date de début (qui ne va pas tomber loin de mon anniversaire). Je vous raconterai ça bientôt ! 🙂

29/10/13

D’un entretien à l’autre…

Person Holding Hire Me Sign in Crowd
Toujours en plein dans ma recherche d’emploi, en ce moment, je passe beaucoup d’entretiens. Ce n’est pas toujours facile avec la barrière de la langue, mais je sens que je fais de nets progrès !

Bon, évidemment, ça dépend des fois ; par exemple il y a 10 jours j’en étais au troisième entretien pour un contrat de 18 mois dans une grande banque américaine et mon interlocuteur mâchait tellement ses mots que je ne pigeais rien… Autant que j’ose parfois demander aux gens de parler moins vite, autant là j’ai pas osé lui demander d’articuler. Ce qui n’aidait pas, c’est qu’il me posait des questions bien techniques sur les processus de calculs de certains risques financiers, étapes par étapes. Il y a 5 ans, j’aurais certainement répondu du tac au tac, mais là je n’étais pas à l’aise… Le fait que je ne comprenais pas ses questions n’aidait clairement pas non plus, et me déstabilisait trop pour que j’arrive à réfléchir à mes réponses. Bref, j’ai passé mon temps à dire « I don’t understand » et « I don’t know » pendant une demi-heure qui m’a paru être une éternité ! (Je ne comprends même pas pourquoi il a tenu à insister si longtemps sur le même sujet ; il aurait pu abréger mes souffrances en laissant tomber, non ?)

Bref, à part cet épisode qui m’a complètement déprimé pendant une semaine (en fait, jusqu’à ce que je passe un autre entretien ailleurs qui s’est super bien passé), je me sens progresser en anglais.

Quand je ne comprends pas, j’essaye de faire illusion. Parfois ça marche…
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…parfois non…
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Là où je vois une nette différence avec le début de mes recherches, c’est que maintenant je n’ai plus peur de décrocher le téléphone quand il sonne. Par ailleurs, le tout premier contact avec un recruteur est maintenant facile car ce sont toujours les mêmes questions qui reviennent (et quand on s’attend à entendre quelque chose de précis, on comprend beaucoup plus facilement !)

Avant c’était :
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Maintenant, ça va nettement mieux :
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Passée l’étape de ce premier contact pour lequel je me débrouille plutôt bien maintenant, arrive la partie la plus difficile qui consiste à convaincre le client ou le futur employeur potentiel que je suis la personne qui leur faut, et c’est là que je coince pour l’instant. Je m’en sors bien pour la partie présentation et pour répondre aux questions que j’ai préparées. Par contre, il y a parfois des questions bien techniques pour lesquelles j’aimerais simplement répondre par un schéma ou une formule, mais lorsque l’entretien est par téléphone (ce qui est souvent le cas), je m’emmêle les pinceaux pour expliquer ma réponse et je pense que je passe pour une grosse débile… Il va falloir que je m’entraîne encore pour surmonter ça (et prier pour que mon prochain entretien soit en face à face) !

10/10/13

Networkons !

management d'équipe / réseaux sociaux

Comme vous le savez, je suis en pleine recherche d’emploi depuis un bon mois et je constate une différence majeure entre la France et les États-Unis : l’importance du réseau (non pas qu’il soit inutile en France, mais il se cantonne à quelques secteurs en particulier, alors qu’ici c’est vital).

En France, il m’est arrivé 3 fois de chercher activement un emploi : en 2003, en 2007 et en 2010. A chaque fois, ma recherche consistait en deux choses : mettre mon CV en ligne et répondre aux offres d’emploi qui me plaisaient. Deux fois, j’ai trouvé suite à une annonce à laquelle j’avais répondu. Une fois, c’est un recruteur qui avait vu mon CV sur internet.

Aux États-Unis, ce n’est pas si simple (ou en fait, c’est plus simple… enfin ça dépend comment on le voit), presque tout est dans le networking : il faut rencontrer du monde. Alors je sors, j’essaye de m’intégrer à différents types de groupes, professionnels ou pas, francophones ou pas. A chaque fois, je parle de mon travail et il y a toujours quelqu’un qui connait quelqu’un (qui connait quelqu’un lui aussi…) qui peut me filer un tuyau, ou me proposer de faire passer mon CV dans sa boite. De ce que je peux constater, les américains sont toujours prêts à rencontrer de nouvelles personnes (qui viennent élargir leur propre réseau) et les français entre eux m’ont l’air de bien s’entraider aussi.

Plus précisément, voici comment j’ai rencontré de nouvelles personnes pour l’instant (si ça peut aider quelqu’un…) :

  • Les amis des amis : ça a été notamment le cas de la première personne que j’ai vraiment rencontré ici. Quelqu’un de formidable : un échange de mail, un coup de téléphone et une rencontre (avec ma première heure de conversation sérieuse en anglais ici) où il m’a donné plein de tuyaux de networking et des noms de personnes à rencontrer de sa part (que Mari a rencontrées et qui lui ont présenté d’autres personnes, etc… )
  • L’apéro-blog qui a lieu une fois par mois, où l’ambiance est très sympa, et qui permet de discuter de tous les sujets importants allant des vacances aux clubs de gym en passant par le contenu des lunch box des enfants. Tous les mois, j’attends le suivant avec impatience !
  • Les américains qui veulent améliorer leur niveau de français grâce à conversationexchange.com. De cette façon, j’ai rencontré des américains avec qui on a discuté moitié en anglais, moitié en français. Ils m’ont raconté l’histoire de leur quartier, leurs passions et ont répondu à mes questions bêtes du genre « qu’est-ce qu’il faut dire quand on décroche le téléphone ? ». De mon côté, je leur ai parlé de la France, de mon boulot (oui, forcément…) et j’ai répondu à leurs questions de vocabulaire.
  • L’école des enfants : tous les matins, je croise d’autres parents et on échange quelques mots. De temps en temps le week-end, j’invite un copain de Buzz ou Woody pour le goûter et pendant que les enfants se tapent dessus avec des petites voitures, nous discutons entre parents
  • La messe : je me suis trouvé une paroisse très sympa dans mon quartier et à chaque fois je discute avec des personnes différentes. En plus, ça me fait un cours d’anglais en même temps pour essayer de comprendre l’homélie
  • Les voisins : ici, les gens entament très facilement la discussion, dans l’ascenseur ou dans la salle de jeux par exemple. Bon, dans l’ascenseur on n’a pas tellement le temps de discuter boulot, alors je suis allée plusieurs fois avec Woody dans la salle de jeux de l’immeuble. J’ai ainsi pu rencontrer d’autres mamans avec qui on a bien papoté (c’est l’une d’elles qui m’avait donné les coordonnées de son pédiatre quand j’en avais besoin)
  • Les groupes tels qu’on en trouve sur meetup.com ou InterNations qui permettent de rencontrer d’autres personnes qui vivent dans le même quartier et de parler anglais.
  • Les réunions networking et en particulier celles de l’ANY. J’y suis allée pour la première fois cette semaine et c’était vraiment très intéressant, avec plein de conseils pour la recherche d’emploi et où j’ai rencontré encore plein de gens sympas !

Voilà donc, chaque sortie est pour moi l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes (que j’ajoute ensuite sur LinkedIn à peine rentrée chez moi) et ça marche plutôt pas mal, car j’ai deux pistes assez sérieuses en ce moment pour le travail, justement grâce au networking 🙂

13/09/13

Je n’ ai plus d’ excuse…

linkedin

Les enfants sont à l’école, nous avons récupéré nos affaires du déménagement, la maison est à peu près rangée (encore une vingtaine de cartons, mais si je me tourne du bon côté je peux n’en voir aucun), je commence à me sentir chez moi ici, mon oreille s’habitue à l’américain… Bref, je n’ai plus d’excuse : il est temps pour moi de me mettre à chercher un emploi !

Je viens juste de postuler à ma première offre, pour un emploi qui a l’air intéressant, dans une petite entreprise à Manhattan dans le Midtown (donc un peu trop loin de la maison à mon goût, mais la description du poste me plait).

Et puis ce n’est qu’un début : pour l’instant je ne regarde que sur Linkedin car il y a déjà de quoi faire ! Je suis en train de mettre de côté une série d’offres qui me plaisent ; j’en ai notamment repéré une pas trop mal à 10 minutes à pieds de chez moi alors je vais peaufiner ma lettre de motivation avant de répondre, parce que celle-là elle est pour moi !!

Voilà, c’est donc dans la joie et la bonne humeur que je commence ma recherche d’emploi. Vous allez peut-être trouver ça bizarre, mais moi j’aime bien lire les offres d’emploi et écrire des lettres de motivation 😉

En parallèle, je me suis fait contacter par une entreprise de formation qui me propose de venir donner des cours une fois de temps en temps. J’adorerais faire ça, mais je ne sais pas si je me sens prête pour donner des cours en anglais. Disons que, dans ce genre de formation, il y a toujours quelqu’un pour poser la question qui tue ; en français je peux m’en sortir sans problème par une pirouette, par contre en anglais je risque de ne même pas être sûre d’avoir bien compris la question… et je serais mal à l’aise d’être face à des personnes qui paient (cher) pour se former et qui se retrouvent face à un formateur qui ne comprend qu’à moitié les questions. J’ai quand même répondu que j’aimerais les rencontrer pour discuter, et puis si je pouvais au moins garder le contact parce que ça me plairait bien quand même… 🙂

La suite au prochain épisode !

17/04/13

Début de la recherche d’emploi

Curriculum vitae  concept in word tag cloud

Depuis qu’on a reçu le visa, Mari s’est lancé très activement dans sa recherche d’emploi. Il a récupéré des pages et des pages de coordonnées d’entreprises qui l’intéressent potentiellement et en a déjà contacté un certain nombre après avoir passé du temps sur sa lettre de motivation. Pour le moment, il a eu quelques refus, et puis quelques échanges pas très poussés par mail suivis d’un silence radio…

De mon côté, je ne recherche pas d’emploi, comme je vous l’expliquais récemment. Cependant, je regarde tout de même de temps en temps les offres susceptibles de m’intéresser, pour tâter le marché de l’emploi là-bas. Et puis, un matin j’ai décidé de mettre à jour ma page Linkedin pour recevoir automatiquement des offres d’emploi dans la région de New York.

Quelques heures plus tard, je reçois un mail d’un consultant en recrutement qui me demande mon CV et me propose de m’appeler ensuite pour discuter. Première réaction : quel stress ! Déjà, c’était pas du tout prévu comme ça dans mon plan, et puis je ne me sens soudainement pas prête du tout pour un entretien au téléphone et en anglais. Bref, je réponds à ses questions, je lui dis que j’ai le droit de travailler aux États-Unis et que je compte venir pour l’été.

Le lendemain, il tente de m’appeler. Je ne m’y attendais pas et forcément, ça tombe à un moment où je suis occupée. Il me laisse un message avec son numéro. Aussitôt, j’essaye de le joindre mais je tombe sur un collègue qui me dit qu’il est absent et qu’il va lui laisser un message. J’attends un peu, et sans nouvelle, j’appelle le standard qui me dit qu’il s’est absenté. J’attends… encore et puis je rappelle encore une fois pour savoir si il est rentré. On me répond d’abord « oui, je vous le passe », et puis on revient me dire « ah non, il n’est pas là » (c’est louche).

J’attends encore un peu et puis je lui envoie un mail pour lui proposer de me rappeler, et puis un deuxième… et toujours pas de nouvelle… Snif…

Et puis, alors que je pensais ne plus jamais avoir de ses nouvelles, il m’envoie un mail à 12h30 dans lequel il me remercie de l’énergie que j’ai mis pour garder le contact (tu m’étonnes : 3 messages à ses collègues + 2 mails) et il propose de m’appeler à 14h. Bien entendu j’accepte la proposition ! Je suis au boulot donc je cherche une salle de réunion disponible à l’heure dite pour téléphoner tranquillement. Comme par hasard, elles sont toutes prises… Je ne me vois pas téléphoner devant mes collègues, et c’est hors de question de repousser l’entretien. Je décide donc d’aller dans le hall de mon immeuble ; il y a tellement de passages et de bruit que personne ne m’entendra. Les conditions ne sont pas terribles, mais n’ayant pas trouvé mieux il va bien falloir que je fasse avec !

A 13h50, je prends mon CV, un stylo et mon téléphone et je descends donc dans le hall. Je me trouve un coin tranquille (enfin… tout est relatif) et j’attends l’appel. J’ai bien fait de descendre en avance : à 13h55 mon téléphone sonne. Je décroche et nous discutons. J’arrive à faire une abstraction totale des gens qui passent derrière moi, et à écouter correctement mon interlocuteur. Il me demande de me présenter : ça, ça va tout seul. J’arrive à lui raconter mon parcours sans trébucher sur les mots ; mon discours est fluide, je ne suis plus stressée. Ensuite il me pose quelques questions que je ne comprends pas toujours, je lui demande de répéter et puis j’arrive à répondre. Puis, il a une opportunité professionnelle à me présenter. Le voilà qui, je suppose, commence à lire une offre d’emploi qu’il a sous les yeux : description de l’entreprise (j’ai rien compris, ni le nom, ni l’activité… rien), description du contexte (j’ai rien compris), description du poste (j’ai rien compris non plus). Au bout de 5 bonnes minutes de monologue ponctué par des « Ok » de ma part, il me demande si ça me plaît. Comme je ne me voyais pas lui dire que je n’avais rien compris, j’ai dit oui…

Super, m’a-t-il répondu, c’est un gros client à nous, le client voudra certainement vous rencontrer. Je vous envoie l’offre par mail avec un formulaire à remplir…

Hmmm… Bon au moins si j’ai l’offre par mail, j’arriverai à savoir de quoi ça parle…

Je reçois donc un mail quelques minutes après avec une offre… à laquelle je n’ai pas compris grand chose tellement ça n’a rien à voir avec mon expérience, et qui donc ne m’intéresse pas du tout… En effet, je ne pense pas vouloir passer 90% de mon temps en voyage autour du monde pour aller conseiller le top 50 des grosses boîtes sur un sujet auquel je ne connais pas grand chose… 😆

J’ai donc fais un joli petit mail, en choisissant mes mots bien soigneusement pour lui dire non en argumentant sans me contredire avec ce que j’ai pu dire au téléphone, tout en espérant qu’il ait toujours envie de me proposer d’autres opportunités dans le futur… 😀