11/12/13

Quoi de neuf au boulot ?

the_travail

Je voulais prendre le temps d’écrire plus régulièrement, mais depuis que j’ai repris le travail, comme par hasard j’ai l’impression de ne plus avoir de temps (à part pour faire des truffes au chocolat que mes collègues n’apprécient pas à leur juste valeur). Bref… Je viens de coucher les enfants, Woody dort et Buzz n’arrête pas de se relever, mais je vais prendre le temps de vous donner les dernières nouvelles.

Mon travail

J’en suis à ma quatrième semaine de travail ; ça passe vite. Après mes premières impressions assez négatives [oh zut, voilà Buzz qui se relève encore. Il me dit qu’il a fait un cauchemar. Il est 19h20 et il n’a pas dormi. C’est ça oui…]. Je disais donc : après mes premières impressions [oups, il faut que je fasse quelque chose d’important, je reviens après…]. Je disais donc [Buzz : « Maman, j’veux faire pipiiii »]. Vous comprenez pourquoi je n’arrive pas à écrire quoique ce soit ? (il est 19h45 pour info) Je ne sais même plus comment je voulais terminer ma phrase…

Bref, je me suis habituée à ce nouvel environnement et je commence même à trouver mes collègues sympathiques. Ça ne discute pas plus qu’au début et j’ai assimilé le fait que ce n’est pas parce que Vindhya me dit « bonjour, comment ça va ? » avec un grand sourire qu’elle a envie de discuter. Alors, de temps en temps, certains jours, il arrive que j’échange trois ou quatre phrases avec un collègue. Ça ne dure qu’une ou deux minutes, mais la rareté de la chose fait que je l’apprécie plus.

Hier, j’ai apporté des truffes au chocolat, espérant obliger mes collègues à se déplacer jusqu’à mon cubicle dans le but d’en garder quelques uns à discuter. Et bien, mon plan a foiré. J’ai envoyé mon mail à plus de cinquante personnes, deux heures plus tard il n’y avait que 10 truffes de parties, sans discussion. Certains collègues m’ont quand même posé des questions : « est-ce qu’il y a de l’œuf dedans ? » « est-ce que c’est Casher ? » « est-ce que tu aurais un papier pour les prendre sans les toucher ? ». Malgré mon imagination débordante, j’ai eu du mal à rebondir sur ces questions-là pour engager une vraie conversation…

J’ai quand même Vishnu qui aime bien me parler (c’est à dire qu’on discute un bon 30 secondes par jour) parce qu’il a appris le français et ça lui fait plaisir de s’en servir. Après avoir goûté mes truffes, il m’a même envoyé un mail pour me remercier et me faire part de ses meilleurs regards 🙂 (au passage, je ne vais pas critiquer, parce que je suis sûre que mes mails en anglais sont parsemés de boulettes, et puis je l’aime bien, ce collègue 🙂 )

Il y a aussi ma chef, Mandira, qui est adorable. Elle a envoyé un mail de bienvenue à mon égard à toute l’équipe, en ajoutant à la fin que je savais faire de bonnes truffes (c’est marrant quand même, j’ai l’impression que partout où je passe, on me caractérise avant tout pour ma faculté à apporter des choses qui se mangent). Au passage, Mandira a réellement adoré les truffes. Non seulement, c’est la seule qui s’est resservie, mais encore elle en a pris pour rapporter chez elle 😉

L’anglais

Un des aspects non négligeable de ma vie professionnelle consiste à parler anglais (forcément), mais ça valait le coup que j’en fasse une rubrique à part.

Avant de commencer à travailler, je m’inquiétais beaucoup sur ma faculté à comprendre les conversations du monde professionnel. Finalement, sur ce point-là, je m’en sors plutôt bien.

Tout d’abord, comme les conversations sont très limitées et qu’on est tous isolés dans nos cublicles, je ne passe pas 8 heures par jour à devoir me concentrer sur ma compréhension de l’anglais comme je l’imaginais. En moyenne, je participe à 30 minutes de réunion téléphonique par jour, et à un cumul d’environ 10-15 minutes de discussion (professionnelle) en face-à-face sur la journée. Autant dire que je ne me sens pas baignée plus que ça dans un flot de paroles en anglais.

Ensuite, le peu de conversations auxquelles je participe ne me pose absolument aucun problème de compréhension. Je ne m’y attendais pas, mais je comprends à peu près tout. C’est un peu plus difficile au téléphone, mais globalement je n’ai pas de problème majeur pour comprendre mes interlocuteurs.

Par contre, ce qui m’étonne, c’est que j’ai l’impression d’avoir régressé ces dernières semaines en terme d’expression orale. Je ne sais pas si c’est le fait de ne parler que très peu (beaucoup moins que lorsque je passais des entretiens) ou si c’est la fatigue, mais j’ai du mal à formuler même des phrases simples. Le mois dernier, je me sentais acquérir petit à petit un langage assez fluide, et depuis quelques jours je trouve que je parle n’importe comment, je ne trouve plus mes mots, je les utilise n’importe comment, bref… c’est n’importe quoi…

Aujourd’hui, j’ai mené ma première réunion, et je me demande si je suis passée pour une cruche. Cela dit, le côté positif, c’est que les réunions ici sont toutes téléphoniques et que ça a un côté moins impressionnant. Ceux avec qui j’ai discuté ne m’ont jamais vue, donc c’est pas très grave. Par ailleurs, le peu de relation évite le côté émotionnel comme j’avais avec mes anciens collègues, et en fait je crois que je m’en fiche complètement d’être potentiellement passée pour une cruche 🙂 Donc, tout va bien.

Last but not least

Je vais arrêter de parler de moi pour ce soir. Je tiens à vous annoncer que Mari a trouvé à son tour un emploi ! 🙂

Tout comme moi, il va travailler à moins de 10 minutes à pieds de chez nous. Si tout va bien, il commence lundi prochain. Et puis il a de la chance, parce qu’il va bosser avec des américains qui ont l’air plus extravertis que mes petits collègues. Enfin, on verra, mais ça fera toujours une autre expérience dont je pourrai vous parler 🙂

16/11/13

De la paperasse…

Signing contract

Comme je vous le disais la semaine dernière, on m’a proposé un emploi que j’ai accepté. En attendant ma date de début, a priori pour lundi 18 novembre, je pensais que je pourrai me la couler douce, et bien même pas : je n’ai jamais vu autant de paperasse en si peu de temps !

Toute une liste de formulaires à remplir : I-9, W-4, IT-2104… entre les questions pour savoir si je suis poursuivie pour crime en ce moment et celles liées aux taxes auxquelles je n’ai rien compris…

Bref, je vous passe les détails parce que ce n’est pas très intéressant, mais tout ça pour dire que je me suis bien amusée cette semaine.

Une petite histoire au passage : la semaine dernière, alors que j’étais au téléphone avec Steven (mon recruteur), il m’a demandé mon legal name. Comme je ne savais pas trop si il parlait de mon nom de jeune fille, de mon nom marital (d’usage), ou de ce qui est écrit sur mon passeport et mes différents ID américains (à savoir les deux), je lui ai précisé mon birth name, mon spouse name, et je lui ai dit que j’avais les deux sur mes documents ici, comme ça il en fait ce qu’il veut.

Arrive le jour où j’ai rendez-vous avec lui pour signer le contrat. Il me fait remplir une tonne de documents, et semble soudainement perturbé. Il me demande : « mais ton prénom, c’est Caroline ? » bah oui, depuis le début j’ai pas changé… C’est quoi son problème ? et là il m’explique que j’avais répondu autre chose lorsqu’il me demandait mon legal name. Ah bon ? Il parlait du prénom ?? Du coup, il m’a enregistrée dans leurs bases avec mon nom de jeune fille comme prénom. C’est malin, tiens… et il n’a pas l’air très content en m’expliquant que ça va retarder ma date de début de quelques jours et qu’au lieu de commencer le 18, ce sera pour le 20 ou 21 parce qu’il doit refaire des démarches de je-sais-pas-quoi.

Le lendemain de la signature de contrat, j’ai rendez-vous pour me faire prendre les empreintes digitales. J’arrive à l’adresse indiquée et il se trouve que c’est un cordonnier-serrurier. Pas trop sûre d’être au bon endroit, je demande :
« -bonjour, j’ai un rendez-vous pour un fingerprint. C’est bien ici ?
-On vous a dit que c’était ici ?
-Euh… bah oui…
-Bon alors c’est ici !

Il se fout de moi là ?
Il m’emmène dans un autre endroit de sa boutique (qui n’inspire pas particulièrement confiance) et me prend chaque doigt un par un, pour enregistrer mes empreintes complètes. J’ai jamais vu ça : il ne s’est pas contenté du bout des doigts comme pour l’ambassade ou la douane, mais là il m’a pris tout le tour de mes phalanges ! Mais à quoi ça va leur servir ??
Bon, j’ai pas trop le choix, mais je suis sceptique…

Au moins, c’est fait, normalement c’est tout. Je sais que le recruteur doit terminer mon background check avant que je puisse commencer. Il s’agit de vérifier que j’ai bien les diplômes et expériences que je prétends avoir, et aussi que je n’ai pas un passé louche. En fait, je ne sais pas exactement ce qu’ils cherchent ni comment ils le font. Ils m’ont juste demandé la liste des entreprises dans lesquelles j’ai travaillé les 3 dernières années ainsi que le nom de mes managers en m’expliquant qu’ils ne les appelleraient de toutes façons pas car c’est en France.

Hier, je reçois un mail de mon recruteur qui me dit que c’est bon, je commence lundi (comme quoi, finalement, le problème de prénom-nom n’a pas eu trop de conséquences). Lundi, déjà ? Enfin, tout est relatif… ça fait quand même 4 mois que je ne bosse pas ! Au moins, j’ai fait le plein de vacances 😉

En ce samedi soir, je commence à ressentir un mélange d’excitation et de stress, sans trop savoir lequel des deux est le plus fort. J’adore démarrer un nouveau travail, découvrir de nouvelles personnes, de nouvelles méthodes… mais là je vais avoir un sacré challenge à relever avec l’anglais en plus… La suite au prochain épisode !