21/08/14

En France !

Caracol aislado.Nous voici en France depuis quelques jours et comme je m’y attendais, il y a quelques points sur lesquels il faut se réadapter dans l’autre sens. La première chose qui me vient en tête alors que j’écris cet article c’est que je ne m’y retrouve plus sur un clavier azerty. Outre les Q qui viennent systématiquement à la place des A (cet article a fait l’objet d’une relecture complète pour remettre les bonnes lettres), j’ai passé 10 secondes à trouver l’apostrophe et je mets plus de temps à trouver les lettres accentuées ici qu’à taper le raccourci clavier pour les obtenir sur mon clavier américain…

À part ça, lorsque nous sommes arrivés jeudi dernier, nous sommes allés récupérer la voiture de location que nous avions réservée et qui se trouve être équipée d’une boîte à vitesses manuelle… Hmmm hmmm… Ma première réaction : « pas de soucis, j’ai conduit avec une boite manuelle pendant 10 ans, c’est pas avec un arrêt d’un an qui va me poser problème ! »

Je m’installe au volant et j’allume le moteur. Devant commencer par une marche arrière pour sortir de la place, je place le levier de vitesse sur R et puis j’essaye de reculer. La voiture ne bouge pas… « Bon, j’ai peut–être mal enclenché la marche arrière. Recommençons ! »

J’appuie bien sur le bouton pour mettre le levier sur R au lieu de 1 (ça, je m’en rappelais). Le levier me semble bien mis à fond et j’essaye à nouveau de reculer. Toujours rien : la voiture ne bouge pas. Mais pourquoi ?

Je recommence une fois de plus en décomposant bien mes mouvements : je place mon pied droit sur le frein, je place le levier de vitesses sur R, je soulève doucement mon pied du frein. La voiture ne bouge pas. Je pose mon pied droit sur l’accélérateur et j’appuie doucement. Rien…

Et puis, soudainement, l’illumination : j’ai oublié de débrayer ! Forcément, ça ne risquait pas de marcher… Là, ça va tout de suite mieux : le voiture roule !

Trente secondes plus tard : « Ah, mais ça cale quand on freine pour s’arrêter ! »

Il m’a quand même fallu deux jours avant de retrouver tous les réflexes. En ville, j’ai l’impression de passer mon temps à changer les vitesses, et sur autoroute, j’ai réalisé plusieurs fois que j’étais encore en troisième en approchant des 100 km/h… Pauvre voiture…

Autre différence perturbante, alors que nous sommes arrivés en France à la veille du 15 août, c’est qu’un certain nombre de commerces se sont retrouvés fermés trois jours de suite. Étant habitués à des magasins ouverts tous les jours de la semaine, et plus de 12h par jour, ça nous a fait drôle. On a besoin de quelque chose ? Ok, je vais aller l’acheter maintenant. Ah non, c’est férié/dimanche ou c’est fermé entre midi et deux… Bon, ce n’était pas très grave, mais il faut le temps d’assimiler ça pour perdre les réflexes acquis dans l’année.

Et puis encore quelques constats :

  • Les gens parlent français ; c’est perturbant, j’ai le réflexe de me retourner en me disant « Oh, des français » et puis « Ah mais c’est normal, on est en France »… Là aussi, j’ai eu besoin de deux jours pour m’y faire.
  • Les mots de politesse me viennent en anglais et je me retrouve à dire « Thank you » et « Please » sans m’en rendre compte.
  • J’ai vu des trottoirs parsemés de crottes de chiens et de déchets en tout genre ; on n’avait plus l’habitude.

Bon, mais sinon, je profite aussi de tout ce que j’avais oublié pendant un an :

  • Les galettes saucisses
  • Les craquelins
  • Le beurre aux algues
  • Les bulots
  • Le petit fromage de chèvre aux échalotes de la ferme du coin
  • Le caramel au beurre salé

Et pour finir, le plus important : ça fait quand même du bien de revoir la famille et les amis après un an au loin !!

10/08/14

Ten on Ten – August

Comme le mois dernier, je participe aujourd’hui au petit jeu organisé par French Lily, dont le le thème du jour est « notre quotidien par une belle journée du mois d’août ».

Pour nous, c’est une journée un peu particulière car c’était notre dernier dimanche avant de prendre l’avion pour nos vacances en France.

Ce matin, pendant que je faisais la valise, les enfants ont pris l’initiative de faire leur valise eux-même :

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Puis Buzz a terminé son puzzle (ça faisait 3 semaines qu’il était dessus, donc il était très content de le finir avant les vacances)

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Ensuite nous sommes sortis profiter du temps magnifique et nous promener au bord de l’eau

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En début d’après-midi, devant l’insistance des enfants, nous sommes allés voir un spectacle de marionnettes qu’ils sont allés voir avec l’école deux mois plus tôt et dont ils nous parlaient sans arrêt

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Et puis, comme la caserne des pompiers était juste en face, nous sommes allés leur dire bonjour et les enfants ont pu monter dans les camions

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Ensuite, nous sommes allés manger une bonne glace (avec glace et cornets fait maison ; vous n’avez pas idée comme ça sent bon quand on rentre là-dedans !!)

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De retour à la maison, les enfants ont récupéré leur pyjama dans la valise et Woody s’est rappelé qu’il avait oublié d’y mettre son déguisement de Batman

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Une fois les enfants couchés, j’ai vu un magnifique lever de lune

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Et pour terminer, comme je n’ai que neuf photos et que Mari est d’accord que je prenne l’une des siennes, voici la lune qui se cache derrière le One World Trade Center :

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Je vous invite maintenant à découvrir les photos des autres participants au ten-on-ten d’août

30/07/14

Les réunions téléphoniques

happy music loverVoilà un sujet dont je voulais vous parler depuis un moment, car c’est une grande découverte que j’ai fait en commençant à travail ici : la réunion téléphonique !

En l’espace de 10 ans de carrière en France, je n’avais connu que les réunions physiques :

  • celles que je devais planifier 3 mois à l’avance pour réussir à trouver un créneau d’une heure commun aux quinze personnes qui doivent venir
  • celles où on attend 20 personnes et pour lesquelles il faut imprimer autant d’exemplaires du support qui fait 25 pages. Tout ça pour se retrouver à 5 avec une grosse pile de gaspillage
  • celles où les premières personnes arrivent avec 5 minutes de retard un café à la main
  • celles où il y en a toujours un pour arriver avec 20 minutes de retard et demander à ce qu’on lui redise tout
  • celles où on attend quelqu’un qui ne viendra finalement pas
  • celles où on aurait besoin de montrer un exemple sur son ordi, mais comme on ne l’a pas prévu, on fait sans
  • celles où le collègue (toujours le même) va commencer à parler de ses vacances en plein milieu
  • celles qui sont récurrentes, une fois par semaine, avec le collègue qui répète exactement la même chose à chaque fois
  • celles où celui qui parle est chiant à mourir et pendant laquelle on aimerait bien faire une partie de Candy Crush mais que le chef est assis à côté alors on ne peut pas et on se retrouve à dessiner des trucs moches sur le coin du cahier
  • celles qui finissent en retard alors que c’est l’heure d’aller chercher les enfants
  • celles qui ont déjà dépassé d’une demi-heure l’heure de fin et qu’il y a un collègue (toujours le même, celui qui parlait de ses vacances) qui n’en fini par de poser plein de questions à la con
  • celles qu’on avait prévu de faire avec ordinateur et projection pour faire des démonstrations aux utilisateurs et pour lesquelles on va passer 30 minutes à brancher tout et ne pas y arriver, pendant qu’un collègue (toujours le même) va râler parce qu’on lui fait perdre son temps
  • celles pour lesquelles on doit se déplacer et perdre 5/10/30/45 minutes pour y aller

Ici, c’est tout le contraire, je n’ai presque que des réunions téléphoniques et je suis impressionnée par leur efficacité (je ne sais pas si c’est propre aux US, aux indiens ou à ma boite – dites moi si c’est pareil pour vous):

  • pas besoin de se déplacer : on a tous un micro-casque à portée de main
  • elles sont généralement planifiées en fonction des besoins
  • elles durent rarement plus d’une demi-heure
  • pas de gaspillage de papier : on bosse avec un partage d’écran où celui qui parle montre en même temps ses documents, calculs, exemples, …
  • elles commencent rarement en retard, et quand c’est le cas, on peut continuer à bosser normalement en attendant
  • chacun parle du sujet du jour, et quand c’est fini on raccroche : pas de question à la con, pas de gros hors-sujet
  • quand ça parle de quelque chose qui ne me concerne pas, je peux bosser pendant ce temps-là
  • quand c’est l’heure de fin, si la discussion n’est pas finie, il y en a toujours un pour dire qu’on peut planifier une autre réunion pour continuer parce que là c’est l’heure
  • il y a des réunions sur des sujets simples qui sont finies en 10 minutes
  • comme elles sont courtes, les agendas sont moins remplis et elles sont plus faciles à planifier. Même quand je dois réunir 15 personnes, en général j’arrive toujours à trouver un créneau dans les jours qui suivent
  • on peut participer à la réunion même quand on est en télétravail, ou malade, ou en congés (pour certains)

Bon certes, il y a quelques inconvénients :

  • parfois ça ne capte pas très bien et il y a toujours quelqu’un pour qui on ne va entendre qu’un mot sur deux
  • parfois on ne sait pas qui est en train de parler ; pas toujours pratique pour faire le compte-rendu quand on sait que quelqu’un a dit qu’il allait s’occuper d’un truc mais qu’on ne sait pas du tout qui c’était…
  • parfois je ne suis pas en réunion, mais d’autres si et j’entends tout le monde parler autour de moi (mais bon, c’est pas pire que de les entendre manger des chips ; je mets mes écouteurs dans les oreilles)
  • comme on ne voit pas les gens en vrai, on ne sait pas à quoi ils ressemblent, et je réalise qu’au bout de 8 mois ici je connais les têtes et les prénoms mais je ne sais pas qui est qui

Cependant, je suis complètement fan de cette organisation ici qui me change la vie. J’ai beaucoup moins l’impression de perdre mon temps qu’auparavant et les réunions ne sont plus une corvée.

28/07/14

Un an déjà !

Birthday chocolate cupcake, sweet dessert with whipped cream
Il y a un an à cette heure-là, nous prenions l’avion à Rennes direction New York (avec escale à Paris) avec un mélange de boule de la gorge / larmes dans les yeux de quitter notre famille pour partir si loin, et d’excitation pour cette nouvelle aventure qui s’ouvrait à nous.

Entre le moment où nous avons appris notre sélection à la lottery et celui où nous avons commencé à nous sentir vraiment chez nous à New York, nous avons vécu l’enchainement des évènements au jour le jour, sans nous projeter ni dans le passé (il y avait déjà bien assez à faire avec le futur), ni dans le futur (il y avait déjà bien assez à faire avec le présent, en fait).

Maintenant que la routine est parfaitement (ou presque) installée, j’ai oublié tous ces petits détails qui nous ont occupés/surbookés/pris la tête/amusés (ça dépend lesquels) mais bon ce n’est pas grave, j’ai à peu près tout archivé dans mon blog. Les petits détails ont fait place à une vision beaucoup plus globale de toute cette préparation et de cette phase d’installation. J’avais dans l’idée, l’an dernier, de noter toutes les questions que je me posais afin de venir y répondre aujourd’hui et de partager cette conversion de mon moi du passé avec mon moi du présent avec vous. Sauf que mon moi du passé a eu la flemme de faire cette liste. Ce n’est pas grave, je vais essayer de me remémorer mes interrogations/doutes de l’époque pour y répondre quand même !

Hop, voilà une liste, en vrac, dans l’ordre dans lequel ça me vient :

  • Est-ce qu’on va réussir à trouver un travail ?
  • Est-ce que les enfants vont s’adapter facilement à tous ces changements ?
  • Est-ce que c’est vrai que les gens n’ont que 10 jours de congés payés ici ?
  • Est-ce qu’on ne risque pas de se faire avoir sur la négociation du salaire ?
  • Comment est-ce que je vais m’en sortir professionnellement, vu que c’est un boulot où la communication orale joue un rôle clé ?
  • Quelles sont les équivalences des médicaments que nous utilisons en France ?
  • Est-ce qu’on va se faire des amis ?
  • Est-ce que les enfants seront rapidement bilingues ?
  • Et moi, quand est-ce que je me sentirai parfaitement à l’aise en anglais ?
  • Quels produits de consommation courante est-ce que je n’arriverai à pas trouver là-bas ?
  • Et maintenant les réponses :

    Est-ce qu’on va réussir à trouver un travail ?

    C’est quand même la principale question qu’on se posait. Déjà parce que beaucoup de personnes nous prenaient un peu pour des cinglés de démissionner de nos postes en France sans rien derrière à une période où le chômage s’accroît de façon inquiétante. Aussi parce que bien qu’ayant un très bon niveau d’anglais à l’écrit, la partie orale ce n’était pas franchement ça…

    Finalement, nous avons trouvé tous les deux un emploi très facilement. Bon certes, il y a eu quelques moments – assez courts malgré tout – de découragement après des entretiens catastrophiques (mes réponses alternant entre « I don’t understand », « I don’t know » ou encore « I know but I don’t find the word I am looking for » avec un accent français bien pourri). Mais globablement, à partir du moment où je me suis mise sérieusement en recherche d’emploi, j’ai eu des entretiens téléphoniques presque tous les jours avec des recruteurs et plusieurs fois par semaine avec leurs clients. En moins de deux mois j’avais signé mon premier contrat américain (bon en fait mon deuxième parce que j’en avais signé un en 2001, mais c’est hors sujet)

    Est-ce que les enfants vont s’adapter facilement à tous ces changements ?

    Je vous avoue que le tout premier mois ici a été un enfer ! J’étais paumée, les enfants aussi, ce qui donne des petits en recherche de limites avec des parents qui manquent de patience ; la combinaison parfaite…

    Ensuite, il y a eu la rentrée scolaire et j’ai soufflé un bon coup ! Enfin, pas si longtemps, parce que les enfants ont été assez perturbés de ne pas comprendre les autres dans la classe. Ça n’a pas été facile du tout, en fait…

    Et puis la semaine avec 5 jours d’école, il a fallu le temps de s’y habituer… 5 jours de suite à lever les enfants à 7h… et puis ici, il n’y a pas de vacances à la Toussaint alors ils ont cumulé la fatigue (malgré leur heure du coucher qu’on a progressivement ramenée à 18h30) jusque fin décembre. Franchement, je ne les avais jamais vu crevés à ce point-là. Et pour ceux qui ne savent pas, les enfants crevés, non ça ne fait pas plus la sieste, par contre ça cumule les bêtises (pour rester polie) à la place.

    Parallèlement à ça, Buzz en particulier a eu un énorme mal du pays à partir de mi-novembre. Ses petits copains français parlaient de leurs grands-parents qui venaient à Noël et Buzz me parlait tous les jours de son envie de rentrer en France, retrouver ses grands-parents, ses tontons/tatas, ses cousins, son ancienne école, ses anciens copains, son ancienne maison… Pendant 3 bonnes semaines, il était très mal, envahis d’un tas d’émotions difficiles qu’il n’arrivait pas à exprimer et à gérer (j’ai eu beaucoup de mal à l’aider, surtout qu’il me l’a transmis et j’ai fait ma petite dépression aussi dans les semaines autour de Noël).

    Bref, tout le monde dit que les enfants s’adaptent mieux que les adultes, et franchement… euh… non… en tout cas pas pour ça.

    Est-ce que c’est vrai que les gens n’ont que 10 jours de congés payés ici ?

    Ça dépend… J’en connais qui ont plus (5, 6 voire 8 semaines), j’en connais qui ont moins (rien). En fonction du statut (contrat permanent/contrat à durée déterminée/autre), du type d’entreprise, de l’ancienneté, du poste occupé, de je-sais-pas-quoi-encore, et de ce qu’on négocie, ça varie énormément.

    En temps que contractor (j’ai un statut un peu entre le free-lance et l’interim, je dirais), je n’ai aucun congé payé. Je suis payée pour chaque heure que je fais pour une base de 40h par semaine, et voilà. Ce n’est pas grave ; ça ne m’empêche pas de prendre des jours sans solde. Sur 2014, en comptant mes congés d’été, j’en suis à 20 jours (bon, par contre, je pense que c’est fini pour l’année, parce que ça commence à perturber ma hiérarchie qui a eu du mal à me valider mes 3 semaines du mois d’août).

    Est-ce qu’on ne risque pas de se faire avoir sur la négociation du salaire ?

    En fait non, mon salaire horaire est à peu près le même que mes collègues. Par contre, là où je me suis fait avoir, c’est que je sais que certains collègues sont payés pendant les jours fériés alors que moi pas. Je n’avais pas pensé à négocier ça… Note pour la prochaine fois…

    Comment est-ce que je vais m’en sortir professionnellement, vu que c’est un boulot où la communication orale joue un rôle clé ?

    En fait, c’est marrant : autant j’ai trouvé mes entretiens vraiment laborieux, tout comme l’ensemble des conversations de la vie courante, autant je n’ai eu absolument aucun problème au niveau professionnel !!

    Pour ce qui est de la compréhension des autres, j’ai tout compris dès le départ. Finalement, discuter d’un sujet professionnel fait appel à un vocabulaire plus restreint et auquel on s’attend. Ma seule difficulté était mon incapacité à prendre des notes tout en écoutant quelqu’un parler, mais c’est venu assez vite malgré tout.

    En ce qui concerne mes interventions à l’oral, c’est vrai que les premiers mois j’avais beaucoup de mal à faire des phrases. Avec même une phase où j’ai eu l’impression de ne plus savoir rien dire. Mais j’ai été impressionnée par la patience des autres : j’ai eu beau faire des suites de mots de façon très bancale, me stopper net en plein milieu de phrases faute de savoir comment les continuer et m’y reprendre à trois fois dans mes tournures pour sortir des trucs bizarre, buter sur des mots, mes interlocuteurs m’ont toujours écoutée patiemment jusqu’à ce que ça finisse par sortir (bon, j’ai tout de même eu régulièrement le droit à des « j’ai rien compris » où j’étais bonne pour recommencer mon explication laborieuse depuis le départ…).
    Malgré tout, personne ne m’a jamais coupé la parole ou dit de laisser tomber et j’en suis très reconnaissante !

    Quelles sont les équivalences des médicaments que nous utilisons en France ?

    Franchement, je ne sais toujours pas…
    J’ai toujours mes bouteilles françaises de Doliprane pour les enfants, mais nous n’avons pas été malades du tout cette année (d’habitude mes hivers sont des alternances d’angines blanches et de bronchites asthmatiformes et là RIEN pour la première fois de ma vie) et je ne vais pas m’en plaindre.

    Est-ce qu’on va se faire des amis ?

    Nous nous sommes fait des amis très rapidement. L’avantage de faire partie d’une minorité, c’est que ça rapproche ! Il y a une communauté de français à Jersey City, nous avons presque tous des enfants du même age, ce qui fait encore un point commun de plus, et nous nous sommes sentis intégrés tout de suite.

    Nous avons fait connaissance aussi avec des américains et autres non-francophones en invitant certains camarades des enfants à la maison pour discuter avec leurs parents. Nous avons ainsi rencontrés des personnes très sympathiques.

    Est-ce que les enfants seront rapidement bilingues ?

    Au bout d’un an, Buzz et Woody comprennent à peu près tout dans le contexte de l’école/centre aéré. Par contre, si ils entendent une conversation entre deux personnes dans la rue, ils ne comprennent pas, mais ça n’est pas gênant, ça ne va pas tarder à venir aussi.

    Ils arrivent à s’exprimer aussi. Leurs phrases ne sont pas parfaites, mais ils savent faire passer les messages qu’ils souhaitent à leur entourage, et leur accent est meilleur que le mien…

    Et moi, quand est-ce que je me sentirai parfaitement à l’aise en anglais ?

    Finalement, moi c’est un peu comme les enfants. Dans le contexte professionnel tout va bien, mais hors contexte j’ai du mal.

    Il y a un an, je ne comprenais jamais rien au téléphone et je faisais tout répéter au moins deux fois (parfois trois avant de m’avouer vaincue définitivement). Maintenant je comprends presque tout du premier coup.

    Parfois les gens se mettent à te parler, comme ça dans la rue pour te dire un truc. Quand ça arrive, comme je n’ai aucune idée du contexte, en général je ne pige rien. Pareil dans les endroits bruyants (même si c’est légèrement bruyants), je ne comprends toujours pas, ou alors je dois faire un très gros effort de concentration. Il y a encore du boulot à ce niveau-là.

    Par contre, j’ai fait des progrès impressionnants pour parler. Mon accent est bien meilleur, mes phrases sont fluides. Ça m’arrive encore de bloquer sur certains mots, mais de moins en moins souvent.

    Quels produits de consommation courante est-ce que je n’arriverai à pas trouver là-bas ?

    J’imaginais que le fromage allait nous manquer, mais non, parce que je n’ai aucun mal à en trouver. Dans notre supermarché il y en a plein (brie, camembert, roquefort, emmental, chèvre par exemple) et il y a une bonne petite boutique à Jersey City qui en vend d’autres complémentaire (reblochon, époisse, fourme d’ambert, comté, …). Alors certes le fromage est un peu plus cher qu’en France, mais on n’en manque pas.

    Sinon, sincèrement, je crois qu’on ne manque de rien du tout. Il n’y a pas un seul produit alimentaire qui me vienne en tête. Contrairement à ce que j’avais lu sur d’autres blogs, je n’ai aucun mal à trouver des yaourts normaux natures, de la pâte feuilletée ou des lardons.

    Pour le non-alimentaire, on n’a pas trouvé de pastilles d’eau de javel (quelqu’un sait si ça existe ici ?), mais sinon je ne vois pas…

    En fait, je crois plutôt que si un jour on rentre en France, ce sera plutôt des produits d’ici qui me manqueront (il faudrait que je fasse un article sur le sujet à l’occasion)

    Et à part ça

    Au bout d’une année complète dans la région new-yorkaise, nous pouvons dire que nous nous sentons très bien ici. Ce que j’aime le plus, c’est la diversité culturelle et le respect de chacun dans ses traditions/croyances/idées. Je crois que c’est quelque chose qui me manquait en France.

22/07/14

Malheureux à New York ?

J’ai lu un article intéressant (que Mari a dégoté) qui compare le degré de bonheur d’une ville à l’autre des États-Unis. Et New York est classée comme étant la pire de toutes !

Pour ceux qui ont l’intention de venir s’installer aux USA, vous pouvez toujours aller jeter un coup d’œil aux villes qui rendent le plus de gens heureux (je vous invite à cliquer sur l’image pour arriver sur l’article original) :

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Globalement, les états les mieux classés sont : la Louisiane en tête, et puis une grande partie du Montana, du Mississipi et de la Georgie (à part Atlanta), suivi par la moitié de la Caroline du Sud et de l’Arizona, ainsi que le Nord de la Floride.

Les moins bien classés sont toute la région autour de la ville de New York, y compris les Hamptons (comme quoi…). Le coin de Chicago et Détroit ça n’a pas l’air top non plus.

Perso, je n’ai pas d’avis sur la question, vu que je ne connais que New York. Tout ce que je peux dire, c’est que moi je suis bien là… Et vous, que pensez-vous des résultats de cette étude ?

10/07/14

Ten on Ten

J’ai découvert un petit truc sympathique en lisant le blog d’Isabelle le mois dernier, ce qui m’a amené sur la page de French Lilly où elle explique le principe de Ten on Ten.

Pour résumer, il s’agit, tous les 10 du mois, de prendre 10 photos sur la journée et je trouve que c’est une excellente façon de partager mon quotidien avec vous. Chaque mois il y a un thème différent. Aujourd’hui, le but est de choisir un objet qui va m’accompagner toute la journée et que je prendrai en photo régulièrement (sous l’œil étonné – ou pas – des passants).

J’ai donc fouillé dans les jouets de mes enfants et j’ai fini par choisir Simba que je vais laisser vous présenter sa journée avec moi (ce qui l’a changé de ses journées habituelles dans la caisse à Lego…).

Bonjour, je m’appelle Simba ! Ce matin, j’ai pu apprécier le lever de soleil au-dessus de Manhattan. Rien de tel pour bien commencer la journée !

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Après un bon petit déjeuner, j’ai emmené les enfants au centre aéré…

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… et puis je suis reparti pour prendre le métro (le Path pour être précis). Vous pouvez admirer ici le Loew’s Jersey Theatre.

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La journée de travail commence !

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Une courte pause déjeuner : salade au bord de l’eau…

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Et puis je suis de retour à mon poste avec un thé

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La journée de travail est terminée. Sur le chemin du retour, je passe devant un camion de glace…

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… j’admire la superbe vue sur le World Trade Center…

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… et puis je me repose à l’ombre d’une branche avec Midtown en arrière plan.

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On enlève les chaussures, on se lave les mains, on mange, on prend la douche, on se met en pyjama, on joue un peu, et AU LIT !!!

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Je tiens à remercier Simba pour son aide aujourd’hui, et je vous invite à découvrir les photos des autres participants au ten-on-ten de juillet

21/06/14

Visite de Princeton

Aujourd’hui, nous avons décidé de passer la journée à Princeton. J’ai eu un véritable coup de cœur sur cet endroit au charmant petit centre ville et à l’université de toute beauté.

Le centre ville

Un petit sentiment d’Alsace pour commencer la balade
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Quelques jolies petites maisons bien sympathiques
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De la verdure

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Un mariage en préparation (dommage il n’était pas encore commencé quand nous sommes partis)…

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… et un marchand de glaces parmi les meilleures que je n’ai jamais mangées (je ne dois pas être la seule à les trouver bonnes vu la file d’attente…)

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L’université

J’avais vu quelques images de cette université dans Dr House (certaines vues extérieures que je n’ai pas réussi à retouver) et dans le film « Un homme d’exception » que je reverrais bien, maintenant que j’ai visité – et reconnu – le lieu. Cependant, c’est encore plus beau que ce que j’imaginais et nous avons eu de la chance car la journée était magnifique. Je serais bien restée encore plus longtemps à admirer les différentes œuvres architecturales, s’il n’y a avait pas eu les « Maman, j’ai faim », « Maman, je suis fatigué », « Maman, je veux qu’on aille acheter un parapluie », « Maman, je veux rentrer à la maison »…

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Je n’ai qu’une envie, c’est d’y retourner !

20/06/14

Une année scolaire se termine…

Et voilà, les enfants sont en vacances ! Les derniers jours d’école auront été riches en émotions !

Quatre fois quatre ans

Tout d’abord, la maîtresse de Woody a eu une excellente idée : organiser un anniversaire multiple pour les quatre enfants de juillet-août, afin qu’ils puissent eux aussi souffler leurs 4 bougies devant les petits copains.

Il y a deux semaines, elle a envoyé un mail aux parents des quatre enfants concernés (dont Woody) et ensuite entre mamans, nous avons préparé tout ça. L’une d’elle a choisi le thème du livre « Very Hungry Caterpillar » et nous nous sommes accordées dessus. Il y a eu du pudding au chocolat, du fromage découpé en forme de chenille, une salade de fruits (c’est bon pour les chenilles), j’ai fait des cupcakes ornés de véritables chenilles (faites avec amour en pâte d’amande) et une maman s’est chargée des goody bags.

C’est mercredi matin que la fiesta a eu lieu. Woody était tout excité en arrivant à l’école, racontant à tous les parents qu’il a croisés qu’il y avait des gâteaux à la chenille.

Et puis, une des mamans a pu rester et elle m’a envoyé plein de photos 🙂

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Apparemment, ça a plu aux enfants, parce que j’ai eu pas mal d’échos d’autres parents dont les enfants ont parlé de chenilles toute le soirée en rentrant 🙂

Dernier jour

Aujourd’hui, ce n’était pas seulement le dernier jour de l’année scolaire, c’était aussi le dernier jour de Buzz et Woody dans cette école. En effet, nous avons eu la chance d’avoir des places dans une autre école qui nous plaisait bien, et que les enfants vont découvrir très bientôt (puisqu’ils iront au centre aéré là-bas dès lundi).

Pour dire au revoir à leurs amis, Buzz et Woody ont tenu à offrir un goody bag et à écrire un petit mot personnalisé qu’ils m’ont dicté et que je n’ai pas censuré en recopiant, ce qui a donné des trucs assez rigolos pour certains. Woody en particulier, était très inspiré : « Je suis content parce que tu as bien écouté cette année » ou encore « tu es gentil et tu as des souris partout dans ta maison ».

Ce soir, je suis exceptionnellement allée les chercher à 15h pour dire au revoir et récupérer toutes les affaires. C’était un peu émouvant tout de même de quitter l’école où nous nous sommes fait tant d’amis (les enfants aussi bien que nous), mais nous nous reverrons 🙂

Un bon petit week-end en perspective (visite de Princeton demain ; anniversaire d’un copain de Buzz dimanche – quand je disais qu’on allait revoir les copains d’école…) et puis lundi : découverte d’un nouveau lieu, de nouvelles personnes, d’une nouvelle routine…

16/06/14

Twenty pounds

Falling fresh vegetables. Healthy salad
Cela fait de nombreuses années que j’avais envie de perdre du poids. Enfin… envie, mais pas au point de me restreindre dans mes habitudes alimentaires, ni au point de me mettre au sport…

Je ne peux même pas dire que c’est à cause de mes grossesses que j’ai pris du poids. En effet, déjà avant d’être enceinte de Buzz, j’avais quelques kilos en trop. Cependant, grâce aux nausées puis aux régimes cumulés pour la toxoplasmose et le diabète gestationnel, j’ai réussi à perdre du poids pendant la grossesse… que j’ai repris avec sa naissance en compensant mes 9 mois de frustrations. Pareil pour Woody, en pire. Bref, l’an dernier au moment du déménagement je pesais plus lourd qu’à la veille de mon dernier accouchement. L’été dernier, un de mes grands-oncles m’avait même dit avec insistance : « Ah, j’me rapp’lais pas qu’t’était aussi large, j’te voyais plus fine » (merci, merci…).

Ayant eu envie de profiter du changement de cadre de vie pour me prendre en main, je me suis dit pendant 6 mois : « demain je commence mon régime ». Étonnement (ou pas), cette technique n’a pas fonctionné (bon, ça n’a pas empiré non plus ; n’allez pas croire que je me suis goinfrée de beurre de cacahouètes et de bacon).

Et puis, au mois de janvier, j’ai vu des affiches sur mon lieu de travail, pour nous informer qu’un groupe Weight Watchers allait se mettre en place dans l’immeuble, une fois par semaine le midi, de début février à début juin. Là, je me suis dit que ça pouvait être non seulement une opportunité de me motiver enfin à perdre du poids, mais aussi l’occasion de rencontrer du monde et de papoter (parce que rappelons que mes collègues ne disent pas un mot de la journée).

Je me suis donc inscrite. Au début, je n’osais pas parler, un peu parce que je ne comprenais pas complètement les conversations, un peu parce que je ne savais pas quoi dire, ni comment le dire. Et puis, petit à petit j’ai commencé à avoir plus d’aisance pour raconter tout et n’importe quoi devant tout le monde pour expliquer quel a été mon secret pour perdre 2 lbs dans la semaine, en essayant de ne pas répondre la même chose toutes les semaines.

Bref, je suis contente de moi parce que j’ai réussi à perdre 20 livres, soit environ 9kg (d’ailleurs, au passage, je trouve ça vraiment plus motivant de compter en livres qu’en kilogrammes, parce qu’on les perd beaucoup plus vite. C’est bête, mais c’est vrai) et j’ai fait de sacrés progrès en anglais (et c’est pas grâce à mes collègues, vous l’aurez compris).

Finalement, j’ai bien fait de ne pas me débarrasser de mes fringues trop petites l’année dernière 🙂

11/06/14

Notre voiture !

sweeper

Ceux qui me suivent sur ma page facebook savent que nous avons commencé à chercher une voiture pendant le mois de mai (mais ils n’ont pas eu le fin mot de l’histoire).

Début mai, nous avons laissé les enfants avec une baby-sitter et nous sommes allés nous promener dans le quartier des concessionnaires automobiles (route 440 à Jersey City, pour ceux qui ont envie d’aller voir), histoire de regarder des près les différents modèles qu’on peut trouver ici.

Quand on cherche une voiture, c’est important de savoir ce dont on a besoin:

  • Mari: une grosse voiture de type 4×4, un grand coffre
  • Moi : une jolie petite voiture qui ne ressemble pas à un 4×4
  • Buzz : une voiture de course, rouge, qui va plus vite que la police
  • Woody : une voiture qui nettoie la route, violette

Avec cette liste en tête, nous voilà à la recherche de la perle rare qui plaira à tout le monde.

Nous avons vu plein de voitures, j’ai même pris des notes pour ne pas tout mélanger.
Hyundai Tucson, Toyota RAV4, Kia Sorento, Hyundai SantaFe, Toyota Sienna, Hyundai Veracruz, Toyota Prius… arrivés là, nous hésitions entre Tucson, Rav4 et Prius. Nous étions sur le point de rentrer à la maison lorsque nous sommes passés devant Honda. Allez, tant qu’on y est, allons voir ! Et nous sommes sortis de là convaincus par la CR-V 🙂

Le modèle étant choisi, ne reste plus qu’à chercher les deals intéressants, se renseigner sur les assurances auto et sur les conditions d’emprunts. Chercher les bonnes affaires, c’est facile comparé au cirque pour souscrire à une assurance et à la galère pour obtenir un prêt. Je vais vous parler de la partie assurance, parce que c’est particulièrement impressionnant !

L’assurance auto

Alors, déjà, pour faire des devis il faut commencer par se créer un compte avec toutes ses infos personnelles. Après on se fait spammer, c’est génial.

Ensuite, ils te posent des questions. Certaines auxquelles on s’attend, d’autres qu’on ne comprend à peine :

  • date du permis – seul le permis américain compte, nous voilà considérés comme jeunes conducteurs (avec majoration du prix, sinon c’est pas drôle)
  • Tort options : il faut choisir entre limited et full. Apparemment c’est un truc propre au NJ (et un autre état que j’ai oublié) qui fait que si on choisit limited, on n’a pas le droit de porter plainte contre quelqu’un qui nous cause un accident. Pour garder le droit à porter plainte, il faut prendre full et l’assurance coûte 50% de plus
  • Bodily Injury Liability : il faut choisir un montant dans une liste qui va de $15,000 à $500,000. Si nous sommes en tort dans un accident et que les frais d’hôpitaux de la partie adverse s’élèvent au-delà du montant qu’on choisit, c’est à nous de payer le reste
  • Property Damage Liability : pareil, faut choisir un montant. Là je crois que c’est pareil mais pour réparer la voiture
  • PIP Full Health Primary : choisir un montant, encore. Pfff, ça commence à bien faire. C’est pour quoi maintenant ? Bon, apparemment, c’est pour payer nos frais médicaux si l’autre en face ne paye pas, ou un truc comme ça
  • Uninsured & Underinsured Motorist : bon, là c’est si l’autre est en tort et qu’il n’a pas d’assurance, de combien est-ce qu’on pense avoir besoin pour nos frais d’hôpitaux

Bon, j’arrête là parce que c’est chiant et qu’on ne pige rien, mais la liste n’est pas finie… Il faut faire des paris, choisir entre prendre le max de toutes les options et payer $500 par mois d’assurance auto, ou alors prier qu’on n’ait pas d’accident grave et prendre des montants moins élevés pour payer deux fois moins…

Bref, une belle prise de tête !

L’achat de notre voiture

J’ai laissé à Mari le soin de chercher tout seul la bonne affaire. Il en a trouvé une moins chère que les autres à 15km de chez nous et donc le voilà parti un soir après le boulot jusqu’à l’endroit en question.
Le vendeur propose des prêts à 0.7% et nous nous étions dit que c’était un bon taux. Sauf que finalement, comme nous n’avons pas de credit history (toujours la même histoire), et bien c’est pas 0.7% mais 6% et là faut pas abuser quand même ! Du coup, Mari répond au vendeur qu’on ira voir notre banquier pour ça et il laisse un acompte. Le vendeur lui répond qu’il peut prendre la voiture quand même et qu’on le paiera quand on aura les sous. Je vous avoue que ça nous a scotché, quand même !!

Donc voilà, maintenant nous avons notre jolie voiture avec un gros coffre et tout le monde est content ; les enfants sont fiers de raconter à les copains et maîtresses qu’ils ont une « voiture CRV » 🙂