24/12/13

Demain c’est Noël !

Christmas Nativy Scene

Comme tous les ans, depuis le début de l’Avent, nous voyons des sapins de Noël partout. Nous avons nous-même décoré le nôtre au début du mois.

Comme tous les ans, les enfants ont préparé leur liste pour le Père Noël, assurant qu’ils ont été bien sages cette année.

Comme tous les ans, nous écoutons des chants de Noël pour nous mettre dans l’ambiance.

Comme tous les ans, nous avons croisé le Père Noël et les enfants lui ont fait un câlin.

Et pourtant, cette année, ce n’est pas pareil…

Il y a quelques semaines, c’est Buzz qui a commencé à me dire qu’il voulait rentrer en France parce que ses grands-parents lui manquent, qu’il veut jouer avec ses cousins et voir ses tatas et tontons. Tous les jours, il m’en a parlé, me demandant pourquoi on ne rentrait pas, et si lui, il pouvait prendre l’avion tout seul pour rentrer quand même.

Et puis, j’ai préparé les cartes de vœux pour souhaiter un joyeux Noël à notre famille et à nos amis, en pensant à chacun d’entre eux personnellement au fur et à mesure que j’avançais dans ma liste. C’est là que j’ai commencé à me sentir triste d’être si loin.

Demain c’est Noël, et je pense aux années précédentes où nous avions l’habitude d’être ensemble, dans cette atmosphère chaleureuse qui me manque cette année…

Petit coup de déprime au moment des fêtes, je m’y attendais… mais nous avons de la chance car nous nous sommes fait très rapidement de bons amis en arrivant ici.

Ce soir, nous allons passer cette veille de Noël avec 3 autres familles : nous serons 8 adultes, 6 enfants et nous préparons cette soirée depuis plusieurs semaines (on a même fait une réunion de préparation entre filles pour tout organiser ; ça ne rigole pas 😉 ).

Le midi de Noël, nous sommes invités chez d’autres amis, et je suis sûre que ça va être aussi très sympa, et puis on a réussi à trouver une belle bûche de Noël 🙂

Je vous souhaite à tous un bon réveillon, et une belle fête de Noël !

24/12/13

Enfin les vacances !!

Vector smiley face

Après quatre mois d’école, les enfants sont enfin en vacances (et indirectement moi aussi, car c’est un vrai bonheur de ne pas avoir de lunch box à préparer pendant 2 semaines !!!). C’est l’occasion de faire un bilan de ce nouveau rythme, complètement différent de ce que nous connaissions en France l’an dernier.

La première différence flagrante, c’est la répartition des heures de classe sur la semaine. Pour les enfants cette année, la classe commence à 8h30 et finit à 15h, du lundi au vendredi.

Après 15h, Woody et Buzz vont à la garderie jusqu’à ce qu’on vienne les chercher, vers 17h15. L’année dernière, la nounou de Woody récupérait Buzz à l’école et je venais les récupérer vers 19h.

Par ailleurs, Buzz avait l’habitude d’avoir 2h de pause le midi en France pendant lesquelles il allait à la cantine puis jouait avant de retourner en classe. Cette année, les enfants ont une vingtaine de minutes pour manger le midi et puis ils peuvent jouer 15 minutes avant de retourner en classe ; la pause est nettement plus courte ! Et puis la journée est beaucoup plus dense pour eux, notamment avec l’environnement anglophone qui puise beaucoup d’énergie.

Par contre, pour l’instant nous avons beaucoup de chance car Mari et moi travaillons près de la maison, et finissons tous les deux à 17h. Le temps d’aller chercher les enfants à l’école, nous arrivons chez nous vers 17h45 (alors qu’en France, on n’était même pas encore sortis du boulot à cette heure-là…)

Pour résumer, l’année dernière les enfants partaient de la maison le matin vers 8h10 et nous rentrions à la maison à 19h10, quatre jours par semaine. Cette année, nous partons à la même heure le matin, mais nous rentrons vers 17h40, cinq jours par semaine. Il y a donc un jour de plus, mais 1h30 de moins par jour.

Au début, je trouvais ça mieux (bon et puis au début aussi, je ne travaillais pas et les enfants rentraient encore plus tôt), mais maintenant, je trouve ce rythme difficile : l’an dernier, les enfants se couchaient à 20h30 le soir. Buzz ne faisait pas la sieste à l’école, mais dormait généralement 4h le mercredi après-midi. Cette année, Woody s’écroule à 18h30 et Buzz s’endort à 19h ! Malgré des nuits de plus de 12h, les enfants sont épuisés.

Et quand je dis épuisés, je ne rigole pas… Je ne les ai jamais vus dans un tel état ; ils ont passé les dernières semaines d’école à faire n’importe quoi (pauvres maîtresses !). Je trouve que le rythme est trop difficile pour eux et j’espère que les deux semaines de vacances vont suffir à les remettre en forme, parce qu’après il va falloir tenir 7 semaines avant les prochaines vacances…

11/12/13

Quoi de neuf au boulot ?

the_travail

Je voulais prendre le temps d’écrire plus régulièrement, mais depuis que j’ai repris le travail, comme par hasard j’ai l’impression de ne plus avoir de temps (à part pour faire des truffes au chocolat que mes collègues n’apprécient pas à leur juste valeur). Bref… Je viens de coucher les enfants, Woody dort et Buzz n’arrête pas de se relever, mais je vais prendre le temps de vous donner les dernières nouvelles.

Mon travail

J’en suis à ma quatrième semaine de travail ; ça passe vite. Après mes premières impressions assez négatives [oh zut, voilà Buzz qui se relève encore. Il me dit qu’il a fait un cauchemar. Il est 19h20 et il n’a pas dormi. C’est ça oui…]. Je disais donc : après mes premières impressions [oups, il faut que je fasse quelque chose d’important, je reviens après…]. Je disais donc [Buzz : « Maman, j’veux faire pipiiii »]. Vous comprenez pourquoi je n’arrive pas à écrire quoique ce soit ? (il est 19h45 pour info) Je ne sais même plus comment je voulais terminer ma phrase…

Bref, je me suis habituée à ce nouvel environnement et je commence même à trouver mes collègues sympathiques. Ça ne discute pas plus qu’au début et j’ai assimilé le fait que ce n’est pas parce que Vindhya me dit « bonjour, comment ça va ? » avec un grand sourire qu’elle a envie de discuter. Alors, de temps en temps, certains jours, il arrive que j’échange trois ou quatre phrases avec un collègue. Ça ne dure qu’une ou deux minutes, mais la rareté de la chose fait que je l’apprécie plus.

Hier, j’ai apporté des truffes au chocolat, espérant obliger mes collègues à se déplacer jusqu’à mon cubicle dans le but d’en garder quelques uns à discuter. Et bien, mon plan a foiré. J’ai envoyé mon mail à plus de cinquante personnes, deux heures plus tard il n’y avait que 10 truffes de parties, sans discussion. Certains collègues m’ont quand même posé des questions : « est-ce qu’il y a de l’œuf dedans ? » « est-ce que c’est Casher ? » « est-ce que tu aurais un papier pour les prendre sans les toucher ? ». Malgré mon imagination débordante, j’ai eu du mal à rebondir sur ces questions-là pour engager une vraie conversation…

J’ai quand même Vishnu qui aime bien me parler (c’est à dire qu’on discute un bon 30 secondes par jour) parce qu’il a appris le français et ça lui fait plaisir de s’en servir. Après avoir goûté mes truffes, il m’a même envoyé un mail pour me remercier et me faire part de ses meilleurs regards 🙂 (au passage, je ne vais pas critiquer, parce que je suis sûre que mes mails en anglais sont parsemés de boulettes, et puis je l’aime bien, ce collègue 🙂 )

Il y a aussi ma chef, Mandira, qui est adorable. Elle a envoyé un mail de bienvenue à mon égard à toute l’équipe, en ajoutant à la fin que je savais faire de bonnes truffes (c’est marrant quand même, j’ai l’impression que partout où je passe, on me caractérise avant tout pour ma faculté à apporter des choses qui se mangent). Au passage, Mandira a réellement adoré les truffes. Non seulement, c’est la seule qui s’est resservie, mais encore elle en a pris pour rapporter chez elle 😉

L’anglais

Un des aspects non négligeable de ma vie professionnelle consiste à parler anglais (forcément), mais ça valait le coup que j’en fasse une rubrique à part.

Avant de commencer à travailler, je m’inquiétais beaucoup sur ma faculté à comprendre les conversations du monde professionnel. Finalement, sur ce point-là, je m’en sors plutôt bien.

Tout d’abord, comme les conversations sont très limitées et qu’on est tous isolés dans nos cublicles, je ne passe pas 8 heures par jour à devoir me concentrer sur ma compréhension de l’anglais comme je l’imaginais. En moyenne, je participe à 30 minutes de réunion téléphonique par jour, et à un cumul d’environ 10-15 minutes de discussion (professionnelle) en face-à-face sur la journée. Autant dire que je ne me sens pas baignée plus que ça dans un flot de paroles en anglais.

Ensuite, le peu de conversations auxquelles je participe ne me pose absolument aucun problème de compréhension. Je ne m’y attendais pas, mais je comprends à peu près tout. C’est un peu plus difficile au téléphone, mais globalement je n’ai pas de problème majeur pour comprendre mes interlocuteurs.

Par contre, ce qui m’étonne, c’est que j’ai l’impression d’avoir régressé ces dernières semaines en terme d’expression orale. Je ne sais pas si c’est le fait de ne parler que très peu (beaucoup moins que lorsque je passais des entretiens) ou si c’est la fatigue, mais j’ai du mal à formuler même des phrases simples. Le mois dernier, je me sentais acquérir petit à petit un langage assez fluide, et depuis quelques jours je trouve que je parle n’importe comment, je ne trouve plus mes mots, je les utilise n’importe comment, bref… c’est n’importe quoi…

Aujourd’hui, j’ai mené ma première réunion, et je me demande si je suis passée pour une cruche. Cela dit, le côté positif, c’est que les réunions ici sont toutes téléphoniques et que ça a un côté moins impressionnant. Ceux avec qui j’ai discuté ne m’ont jamais vue, donc c’est pas très grave. Par ailleurs, le peu de relation évite le côté émotionnel comme j’avais avec mes anciens collègues, et en fait je crois que je m’en fiche complètement d’être potentiellement passée pour une cruche 🙂 Donc, tout va bien.

Last but not least

Je vais arrêter de parler de moi pour ce soir. Je tiens à vous annoncer que Mari a trouvé à son tour un emploi ! 🙂

Tout comme moi, il va travailler à moins de 10 minutes à pieds de chez nous. Si tout va bien, il commence lundi prochain. Et puis il a de la chance, parce qu’il va bosser avec des américains qui ont l’air plus extravertis que mes petits collègues. Enfin, on verra, mais ça fera toujours une autre expérience dont je pourrai vous parler 🙂

30/11/13

Notre premier Thanksgiving

Ce jeudi, nous avons fêté Thanksgiving pour la première fois et pour l’occasion, nous avons fait une fête digne de ce nom !

Nous sommes allés passé l’après-midi et la soirée chez des amis pour partager de nombreux plats typiques :

IMG_3504

La dinde de 12kg, avec un délicieux stuffing à l’intérieur

dinde

C’est moi toute seule qui l’ai découpée !

IMG_3529

Du corn bread (des petits pains de maïs)

Mon gratin de patates douces aux chamallows

Mon gratin de patates douces aux chamallows
– vous remarquerez le vin de Bourgogne à côté

Ma pumpkin pie

Ma pumpkin pie

Tout ça sans compter tous les accompagnements que je n’ai pas pris en photo…

Et il n’y a pas que le repas, nous avons passé une journée formidable ; les enfants ont pu jouer gentiment avec leur copains (il n’y a même pas eu de bagarre !) pendant que nous papotions entre adultes 🙂

ps : si vous voulez mes recettes, c’est par ici : tarte à la citrouille et Gratin de patates douces aux chamallows

28/11/13

Un pot de départ

Take away food noodles

J’ai reçu une invitation groupée au pot de départ d’une fille de mon équipe. J’y vois aussitôt une excellente opportunité de faire connaissance avec les autres et de papoter. Le pot, c’était hier à 12h.

Une heure avant le pot, quelqu’un demande à tout le monde de choisir un plat sur une liste pour le repas.

À midi, j’entre dans la salle de réunion réservée pour l’occasion. Il y a déjà une vingtaine de personnes dans la salle, assises autour d’une grande table. Je récupère la boite contenant le repas que j’ai choisi et je vais m’asseoir comme les autres. C’est relativement calme.

Quand tout le monde est là, quelqu’un lance une audioconférence avec je-sais-pas-qui. Le monsieur de l’autre côté se met à parler, beaucoup. Je ne comprends rien de ce qu’il raconte. Tout le monde se met à rire ; je suppose alors qu’il est en train de faire un discours. Et puis à un moment, le monsieur de l’autre côté du téléphone dit au-revoir et raccroche. Aussitôt, tout le monde se lève et quitte la pièce. Il y en a qui n’avaient pas fini de manger, mais ils sortent en même temps, leur boite à repas dans la main.

Et voilà, le pot est fini. Au passage, une fille me dit qu’elle m’enverra un mail pour me dire combien de lui dois pour le repas (je m’y attendais, mais j’imaginais qu’il y aura un truc à boire en plus 😉 )…

Rien à voir avec les pots que je connaissais en France 😀

27/11/13

Thanksgiving à l’école

Les enfants et leurs maîtresses ont décoré l’école pour Thanksgiving…

IMG_0400_2

La dinde

Les indiens

Les indiens

L'histoire de Thanksgiving

L’histoire de Thanksgiving

… et puis ce midi, ils ont partagé un repas. Chaque famille a apporté une spécialité maison à faire découvrir aux autres (vous pouvez voir mon far breton au fond)

IMG_0223_2

Je n’ai pas pu me joindre à eux car je ne pouvais pas m’absenter du travail, mais c’était apparemment très sympa ! 🙂

Demain, nous allons fêter Thanksgiving avec des amis. Ils s’occupent de la dinde, je suis chargée de la tarte à la citrouille et du plat à la patate douce et au chamallow. On va voir ce que ça donne 😉

24/11/13

Bilan de ma semaine

Je tenais à vous faire un petit topo de ma première semaine au travail et à partager avec vous mes premières impressions (pour voir si ça se confirme ou pas par la suite).

Comme je vous ai déjà parlé de ma journée de lundi, je vais me concentrer sur les quatre jours suivants.

Mardi matin, j’arrive donc dans un autre bâtiment que la veille, à 10 minutes porte à porte de chez moi, et je rejoins Mandira dans le hall à 9h. Comme je n’ai pas encore mon badge, elle m’accompagne près de l’accueil pour demander une carte temporaire pour la journée et je dois passer mon sac aux rayons X. Ça rigole pas avec la sécurité ici !

Nous arrivons à l’étage et je la suis sur le plateau, principalement composé de bureaux à cloisons plus hautes que moi. On se croirait dans un labyrinthe… Elle m’amène devant l’un des cubicles et me dit que c’est mon bureau. Je constate qu’il y a de nombreux dossiers sur le bureau et que les tiroirs sont plein d’affaires personnelles (de l’argent, une tasse…). Je demande à ma chef si la personne qui était là avant va récupérer ses affaires. Elle me répond assez froidement : « il est parti hier. Il reviendra peut-être les chercher, tu peux les mettre ailleurs ». Bon, ça sent le mec qui s’est fait viré la veille sans prévenir. Bonjour l’ambiance de départ… 😐

bureau

Mandira me donne à nouveau de la doc à lire (pfff…) en attendant d’avoir mes codes de connexion puis elle me dit qu’il y a une réunion téléphonique avec je-sais-pas-qui sur le point de commencer. Elle me propose de me joindre à la conversation, juste pour écouter (ça tombe bien, je n’aurais pas sû quoi dire). J’écoute donc la réunion qui a duré 20 minutes et à laquelle je n’ai pas compris grand chose vu que j’ai entendu parler de mousquetaires et de nombrils (cela dit après avoir cherché le sens des notes que j’ai prises, il s’avère que mousquetaire est le nom d’une application. Par contre, pour le nombril, c’était pas ça du tout 😆 )

À part ces deux anecdotes, il y a quelque chose qui m’a particulièrement marquée, c’est la froideur de l’ambiance. Bon, déjà, j’ai vite compris qu’il n’y avait aucune pause de la journée, mes collègues enchainant 9h-18h sans interruption. J’ai trouvé ça difficile le premier jour, et puis ensuite j’étais prête psychologiquement donc finalement ça se fait bien. Par contre, ce que je trouve difficile, c’est que personne ne discute de la journée. Les rares conversations que j’entends de loin concernent le travail et les collègues sont très distants. Je ne sais pas si c’est spécifique à mon équipe, ou si c’est général ici, mais je trouve ça désagréable, un peu comme une impression d’être exclue, sauf qu’en fait c’est normal. Certainement une question d’habitude je suppose…
J’ai pourtant fait quelques tentatives, avec différents collègues (parce que déjà que je n’ai pas vraiment de travail à faire, mais ne parler à personne de la journée, ça me rend folle !) :
moi : « Bonjour Vindhya, comment ça va ?
Vindhya : ça va. Qu’est-ce que tu veux ?
euh… rien, je disais juste bonjour, hein…

autre essai : « Bonjour Vishala, comment ça va ?
Vishala : ça va.
Elle me regarde, d’un air interrogateur. Je la regarde d’un air pas à l’aise et puis je m’en vais en ayant eu l’impression d’être passée pour une demeurée. Je crois que je vais arrêter de dire bonjour aux gens sans raison…

Autre tentative, avec un truc intelligent à demander : « Dis-moi, Mandira, est-ce que tu pourrais m’expliquer un truc ?
Mandira : désolée, j’ai pas le temps, vas demander à Vindhya »

2 min plus tard : « Vindhya, tu as un instant ? J’ai une question
Vindhya : je suis occupée, tu devrais demander à Mandira »
euh… c’est elle qui m’envoie là…

Vendredi matin (c’est pas trop tôt), Mandira finit par me dire que je vais bosser sur le même projet que Krishna, et que je peux lui demander de me présenter ce qu’il fait. Sauf que Krishna, il travaille sur un autre site, ce qui va être super pratique. Je sais qu’il vient régulièrement dans mon bâtiment, mais Mandira n’est pas capable de me dire quand (pourtant c’est sa chef aussi), et que je peux lui demander directement. Je lui demande « il est au courant que je vais bosser avec lui ? » et elle me répond « non ». Bah ce serait peut-être bien de le prévenir avant que je lui tombe dessus…
J’attends que Mandira prévienne Krishna que je vais faire équipe avec lui, et puis je lui envoie un petit message :
« bonjour Krishna, comment vas-tu ?
– Merveilleusement bien. Pourquoi ?
mais pourquoi les gens se sentent agressés quand on leur demande comment ça va ici ?
– Je me demandais quel jour tu seras ici la semaine prochaine ?
– Lundi et mardi
– Ah, super 🙂
– non, j’ai des choses importantes à faire, je n’aurais pas le temps de te voir
et bam !

Bon, voilà, j’ai l’impression d’être entourée de psychopathes… et pour ne rien arranger, je galère pour avoir les accès aux répertoires partagés de l’équipe, personne ne veut m’aider. La communication avec le support est un véritable moment de solitude parce que je ne pige pas un mot de ce qu’ils me disent quand j’appelle…

J’étais bien contente d’arriver enfin au week-end vendredi soir, et ça me fait plaisir d’avoir un jour férié jeudi grâce à Thanksgiving 🙂

18/11/13

Premier jour au travail

Documents from blue folder.
Me revoilà donc sur le chemin du travail après 4 mois de pause.

Il est 8h30, je sors de chez moi. Le stress monte, un peu. Comment cette journée va-t-elle se passer ? Je prends le métro, parmi les autres personnes qui partent travailler. Il fait bon, le ciel est bleu avec de petits nuages blancs, le vent souffle légèrement et le soleil brille. Je continue à avancer dans le flux des piétons.

8h50 : j’arrive devant le bâtiment. J’entre et m’approche de l’accueil pour demander Padma. Finalement, c’est quelqu’un d’autre qui vient me chercher, il se présente mais je ne comprends pas son nom. Nous arrivons sur le plateau et une des jeunes femmes qui m’avait fait passer l’entretien vient m’accueillir. Elle me dit son nom que je ne comprends pas non plus.

Elle m’installe au bureau de quelqu’un qui n’est pas là aujourd’hui, je pose mes affaires et la rejoins à son poste. Pour activer je-sais-pas-quoi, elle me demande de remplir un formulaire sur son ordinateur. Quand je valide, il y a un message comme quoi ça n’a pas pu s’activer et qu’il faut appeler le support. Elle me dit donc de les appeler pour qu’ils règlent mon problème. Elle ajoute que le numéro de téléphone n’est pas compliqué : « it’s one 800 support ».

Je retourne donc à mon bureau pour appeler le support. Qu’est-ce que je vais leur dire ? Je n’ai même pas compris ce qui ne marche pas… Bon, je vais me débrouiller…

Je tape 800 sur le téléphone, ça ne marche pas. J’ai un doute : elle a dit 800 ou 8000 ? J’essaye 8000, ça ne marche pas non plus. Hmmm… Je vois par hasard sur le bureau que le numéro est 1-800-support. Ah ok ! Je tape donc 18007877678 et ça ne marche toujours pas… Je demande à mon voisin le numéro du support et il me répond que c’est 1-800-support. Je lui réponds que ça ne fonctionne pas et il me demande « tu as fait le 9 avant ? ». Ah non, je n’avais pas fait le 9… Là ça va tout de suite mieux !

Je tombe sur une boite vocale qui me demande d’épeler mon ID :
J’articule : « – K 9 O W Y J »
L’automate me répond : « – I heard K-9-O-W-A-F. Is that ok?
– NO ! mais comment il a fait pour prendre le J pour un F ?
– spell your ID
– K 9 O W Y J
– I heard K-9-O-W-I-F. Is that ok?
– NO !
– spell your ID
– K 9 O W Y J
– I heard K-9-O-W-Y-F. Is that ok?
non, mais il y tient à son F !
– NO !

Je suppose que l’automate en a eu marre et j’ai finalement eu quelqu’un au téléphone 😀
J’explique donc que l’activation de je-sais-pas-quoi ne fonctionne pas. Ils me répondent que je dois en parler avec ma manager. J’explique que c’est elle qui m’a demandé de les appeler et finalement, c’est ma manager qui a fini la conversation avec le support (c’est mieux comme ça…).
Bref… c’est trop tôt pour activer mes accès, je les aurai demain au plus tôt…

Il est 10h, on me donne de la doc à lire.
Je lis…
je lis…
je lis…

10h30 : ma voisine d’en face mange un sandwich qui sent fort la dinde

10h45 : c’est malin, j’ai faim, maintenant !

11h : ma voisine d’en face mange des cacahuètes, qu’elle a dans un grand bocal sur son bureau. Un autre collègue arrive pour l’accompagner.

11h15 : j’ai lu toute la doc 2 fois, j’ai même pris des notes ! Je commence ma troisième lecture.

11h50 : je vais voir Mandira (entre temps, j’ai réussi à trouver le prénom de ma boss écrit quelque part) et je lui dis que j’ai fini de lire la doc. Elle m’en donne d’autre… et m’explique qu’elle n’a pas le temps de s’occuper de moi. Bon ok…

12h05 : mon voisin de gauche mange une salade aux lentilles avec du bacon, ma voisine d’en face a laissé les cacahuètes et s’attaque à des céréales au chocolat. Je sors mon sandwich…

13h : ma voisine recommence à manger des cacahouètes.

14h : je décide de partir en exploration et je fais le tour de l’étage. Ça me fait du bien de me promener, parce que ça commençait à faire long, sans pause depuis ce matin…

Je relis encore la doc… j’y trouve même des fautes 😀

L’après-midi passe incroyablement lentement… Personne ne fait de pause, personne ne discute (à part mon voisin de gauche qui s’est mis à parler curling pendant 2 minutes avec un autre).

Il est 17h. Je vais voir Mandira et elle me dit « il y a un autre document que j’aimerais que tu lises. Il faut juste que je le retrouve, attends, je passe te voir dès que je l’ai ». J’attends donc… 17h15, 17h30, 18h… Je retourne voir Mandira qui, visiblement, avait complètement oublié mon document. Elle me dit qu’on verra ça demain (si j’avais su, ça ferait une heure que je serais partie), et au passage, elle me dit que mon lieu de travail ne sera pas ici à Manhattan, mais à Jersey City !

Voilà donc la bonne nouvelle du jour : je vais travailler à 5 minutes à pieds de chez moi ! (Bon, par contre, les gens de l’équipe que j’ai vus aujourd’hui ont l’air de rester travailler à Manhattan, alors je ne pige pas trop le but de la manœuvre…).

En attendant, croisons les doigts pour que j’ai mes accès demain et que je puisse faire quelque chose de plus productif que lire de la doc ! 😉

17/11/13

First birthday party!

Ce matin, Buzz et Woody étaient invités à l’anniversaire d’un petit copain d’école qui fête ses 3 ans : notre première birthday party à l’américaine !

Les parents ont réservé une salle de jeux pour l’occasion. Nous entrons et les enfants s’élancent dans la pièce : piscine à boules, trampoline, toboggans… il y a de quoi faire !

IMG_3448

Tous les enfants de la classe sont là, ainsi que quelques cousins du birthday boy, ça doit faire une petite quinzaine et ils s’amusent comme des fous.

Puis, les animatrices arrivent au milieu de l’espace et demandent aux enfants de venir se mettre autour d’elles. Elles mettent l’ambiance mais la moitié des enfants s’en fiche royalement (dont les miens) et continuent à jouer. Il faut dire que c’est plus rigolo à 3 ans de courir partout que de venir s’asseoir sagement pour regarder les dames chanter des chansons 😉

Bref, c’était bien sympa quand même, et pendant ce temps, nous discutons tranquillement avec les autres parents. Puis arrive l’heure pour les enfants de s’asseoir pour manger la pizza…

IMG_3466

… et puis le gâteau d’anniversaire.

cake2

La matinée a passé vite et la fête est finie. Les enfants récupèrent chacun un petit goodie bag contenant un petit train, des autocollants et un tampon (que je vais planquer avant que ça finisse sur les murs).

bag

16/11/13

De la paperasse…

Signing contract

Comme je vous le disais la semaine dernière, on m’a proposé un emploi que j’ai accepté. En attendant ma date de début, a priori pour lundi 18 novembre, je pensais que je pourrai me la couler douce, et bien même pas : je n’ai jamais vu autant de paperasse en si peu de temps !

Toute une liste de formulaires à remplir : I-9, W-4, IT-2104… entre les questions pour savoir si je suis poursuivie pour crime en ce moment et celles liées aux taxes auxquelles je n’ai rien compris…

Bref, je vous passe les détails parce que ce n’est pas très intéressant, mais tout ça pour dire que je me suis bien amusée cette semaine.

Une petite histoire au passage : la semaine dernière, alors que j’étais au téléphone avec Steven (mon recruteur), il m’a demandé mon legal name. Comme je ne savais pas trop si il parlait de mon nom de jeune fille, de mon nom marital (d’usage), ou de ce qui est écrit sur mon passeport et mes différents ID américains (à savoir les deux), je lui ai précisé mon birth name, mon spouse name, et je lui ai dit que j’avais les deux sur mes documents ici, comme ça il en fait ce qu’il veut.

Arrive le jour où j’ai rendez-vous avec lui pour signer le contrat. Il me fait remplir une tonne de documents, et semble soudainement perturbé. Il me demande : « mais ton prénom, c’est Caroline ? » bah oui, depuis le début j’ai pas changé… C’est quoi son problème ? et là il m’explique que j’avais répondu autre chose lorsqu’il me demandait mon legal name. Ah bon ? Il parlait du prénom ?? Du coup, il m’a enregistrée dans leurs bases avec mon nom de jeune fille comme prénom. C’est malin, tiens… et il n’a pas l’air très content en m’expliquant que ça va retarder ma date de début de quelques jours et qu’au lieu de commencer le 18, ce sera pour le 20 ou 21 parce qu’il doit refaire des démarches de je-sais-pas-quoi.

Le lendemain de la signature de contrat, j’ai rendez-vous pour me faire prendre les empreintes digitales. J’arrive à l’adresse indiquée et il se trouve que c’est un cordonnier-serrurier. Pas trop sûre d’être au bon endroit, je demande :
« -bonjour, j’ai un rendez-vous pour un fingerprint. C’est bien ici ?
-On vous a dit que c’était ici ?
-Euh… bah oui…
-Bon alors c’est ici !

Il se fout de moi là ?
Il m’emmène dans un autre endroit de sa boutique (qui n’inspire pas particulièrement confiance) et me prend chaque doigt un par un, pour enregistrer mes empreintes complètes. J’ai jamais vu ça : il ne s’est pas contenté du bout des doigts comme pour l’ambassade ou la douane, mais là il m’a pris tout le tour de mes phalanges ! Mais à quoi ça va leur servir ??
Bon, j’ai pas trop le choix, mais je suis sceptique…

Au moins, c’est fait, normalement c’est tout. Je sais que le recruteur doit terminer mon background check avant que je puisse commencer. Il s’agit de vérifier que j’ai bien les diplômes et expériences que je prétends avoir, et aussi que je n’ai pas un passé louche. En fait, je ne sais pas exactement ce qu’ils cherchent ni comment ils le font. Ils m’ont juste demandé la liste des entreprises dans lesquelles j’ai travaillé les 3 dernières années ainsi que le nom de mes managers en m’expliquant qu’ils ne les appelleraient de toutes façons pas car c’est en France.

Hier, je reçois un mail de mon recruteur qui me dit que c’est bon, je commence lundi (comme quoi, finalement, le problème de prénom-nom n’a pas eu trop de conséquences). Lundi, déjà ? Enfin, tout est relatif… ça fait quand même 4 mois que je ne bosse pas ! Au moins, j’ai fait le plein de vacances 😉

En ce samedi soir, je commence à ressentir un mélange d’excitation et de stress, sans trop savoir lequel des deux est le plus fort. J’adore démarrer un nouveau travail, découvrir de nouvelles personnes, de nouvelles méthodes… mais là je vais avoir un sacré challenge à relever avec l’anglais en plus… La suite au prochain épisode !